Collecte de données sur les violences sexistes et sexuelles : Le Mouvement citoyen FEMIN-IN lance un plaidoyer pour l’inscription d’une ligne budgétaire dans les lois de finances
Depuis le 27 février et ce jusqu’au 15 mars 2024, le mouvement citoyen FEMIN-IN mène une campagne digitale de mobilisation sociale et politique dénommée « Compter pour toutes ». Cette campagne qui s’inscrit dans le cadre du projet ‘’amplifier les voix des jeunes féministes en Afrique de l’Ouest’’ est un plaidoyer adressé aux décideurs politiques à inscrire dans leurs lois de finances une ligne budgétaire dédiée à l’amélioration des systèmes de collectes de données quantitatives et qualitatives relatives aux violences sexistes et sexuelles.
« Une femme sur trois pourrait être victime de violences sexistes et sexuelles au Burkina », balbutie la jeune militante féministe, Sirina Ouédraogo, jeudi 7 mars 2024 à Ouagadougou lors d’un point de presse. Des données quantitatives et qualitatives exactes sur les violences sexistes et sexuelles (VSS) au Burkina, la militante du Mouvement Citoyen FEMIN-IN n’en a véritablement pas.
Et c’est là où justement il y a problème. Pour combattre les violences sexistes et sexuelles, il faut nécessairement disposer d’un certain nombre de données, telles l’ampleur du phénomène, le milieu social d’où proviennent ces violences sexistes et sexuelles et bien d’autres paramètres pour bien actionner la lutte.
C’est donc dans l’optique de combler ce manque de données exactes sur les violences sexistes et sexuelles dans la région Ouest-Africaine que le projet « Foundation », aussi appelé « Amplifier les voix des jeunes féministes en Afrique de l’Ouest » a lancé la campagne « Compter pour toutes ».
Cette campagne qui se veut un plaidoyer vise à obtenir des décideurs nationaux l’inscription d’une ligne budgétaire dédiée à la mise en place de système de collecte de données quantitatives et qualitatives sur les violences sexuelles et sexistes dans les lois de finances des 8 pays concernés par le projet.
Les 8 pays concernés sont le Burkina Faso, le Mali, le Niger, la République de Guinée, le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et la Mauritanie.
Selon le point focal du projet « Amplifier les voix des jeunes féministes en Afrique de l’Ouest », Dr. Sirina Ouédraogo, les données disponibles au Burkina sont collectées par la police, des agents de santé, des acteurs de la justice et de l’action sociale dans le cadre de leurs activités d’enregistrement des données.
Cependant, constate Dr Sirina Ouédraogo, ces acteurs de collectes de données sur les VSS ne disposent souvent pas des outils qualifiés pour la tâche de collectes des données et certains manquent de compétences pour ce travail. Et pour ne rien arranger, il n’existe pas de plateforme commune où toutes ces données sont centralisées.
A travers cette campagne, le Mouvement Citoyen FEMIN+-IN demande au gouvernement burkinabè de mettre une ligne budgétaire spécifique pour la collecte des données quantitatives et qualitatives relatives aux violences sexistes et sexuelles au Burkina Faso.
Le Mouvement citoyen FEMIN-IN est une organisation féministe créée en 2019 et reconnue en 2021. Il intervient dans la promotion, la défense et la protection des droits des filles et des femmes.
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