Campagne agricole 2023-2024 | Difficultés d’accès aux intrants : Cette épine au pied des producteurs dans les Hauts-Bassins

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Dans le but d’apprécier la situation de la mise en œuvre de la campagne agricole humide et de suivre la campagne sèche, la Confédération Paysanne du Faso (CPF) en collaboration avec l’ONG Oxfam a entrepris une tournée de presse dans la région du centre ouest et des hauts-bassins du Burkina Faso. Ce voyage a eu pour but de recueillir l’appréciation des acteurs du monde rural sur les résultats de la campagne humide, le déroulement de la campagne sèche et la situation alimentaire des populations. C’était du 2 au 5 avril 2024.

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Le ministère en charge de l’Agriculture a officiellement lancé la campagne agricole de la saison humide et de souscription à l’assurance agricole 2023-2024, le 19 mai 2023. Pour s’assurer de la mise en œuvre des différentes promesses faites en cette journée et celle des différentes directives annoncées, la Confédération Paysanne du Faso a organisé une tournée pour aller directement en contact avec des producteurs et les distributeurs du pays des Hommes intègres.

Il a été question de s’assurer de la disponibilité des intrants au niveau des producteurs, les différentes stratégies d’adaptation des producteurs. En somme, il s’est agi de recueillir l’appréciation des producteurs sur la situation alimentaire et toucher du doigt les difficultés auxquelles ils sont confrontés.

   Difficultés d’accès aux intrants

Pour parvenir à tout ce constat, la tournée s’est penchée sur la chaîne, notamment de la production à la distribution. Dans cette chaîne, une réalité importante a été évoquée par les producteurs. Il a été question de l’accès aux différents intrants mis à la disposition par le gouvernement.

« Premièrement, nous avons un problème d’intrants. On a des difficultés même pour gagner les intrants. Les intrants là viennent c’est les boss-là qui vont occuper ça d’abord. Nous les pauvres c’est souvent 2 sacs, 3 trois sacs. Pourtant pour un hectare de banane il te faut 10 sacs. Vous voyez comment il y a un déficit», s’est lamenté Siaka Sanou, un producteur dans les hauts bassins.

A ces difficultés, malgré bon nombre d’agriculteurs ont évoqué les limites des accompagnements, ils font face à des insuffisances de terre cultivables et les matériaux d’exploitation selon Siaka Sanou. Dans les hauts bassins, une championne de la terre en la personne de Sylvie Kassongo qui exploite plusieurs hectares pour produire entre autres des céréales, des légumes et fruits s’est également rangée du côté de l’insuffisance des accompagnements.

Par ailleurs elle a indiqué s’inscrire dans la dynamique du gouvernement de faire pousser des plantes qui jusque là sont majoritairement produites dans d’autres pays notamment le blé, la banane plantain et des palmiers.

« C’est en 2014 que nous avons commencé cette histoire de banane plantain et je peux vous assurer que c’est très bon. Le seul souci c’est que les gens veulent acheter le nôtre au même prix de celles de la Côte d’Ivoire. Je profite dire au ministère que nous sommes prêts à les accompagner dans cette dynamique, c’est juste les terrains qui nous manquent», a-t-elle rassuré.

Sylvie Kassongo

Ces difficultés évoquées ont naturellement des répercussions dans la chaîne de la distribution, selon plusieurs sociétés visitées.  Elles ont d’ailleurs cité l’accès aux matières premières avec les producteurs. Les différentes coopératives chargées de cette transition entre producteurs et distributeurs ont déploré l’inaction de la banque agricole, donc plus concrètement le souci de l’accompagnement des structures Étatiques.

Abdoul Gani BARRY 

Burkina 24 

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