La Journée mondiale de la liberté de la presse célébrée à Ouagadougou
Le 31e anniversaire de la journée mondiale de la liberté de la presse a été célébré ce vendredi 03 mai 2024 à Ouagadougou. C’est le Centre national de presse Norbert Zongo qui a accueilli l’évènement placé sous le thème « Quel rôle pour le journaliste en situation de guerre ? ». Ce thème a réuni les acteurs du monde de la presse en vue de réfléchir sur la question.
La journée mondiale de la liberté de la presse a été célébrée au Burkina Faso dans un contexte de guerre. C’est donc à juste titre que les acteurs du monde de la presse ont choisi de s’interroger sur le rôle du journaliste en situation de guerre. Le Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) a tenu une série d’activités en son sein pour célébrer la liberté d’expression et la liberté de la presse au Burkina Faso.
« Au moment où nous commémorons cette journée combien symbolique, une vague de suspensions s’abat sur les médias. Les dernières en date sont celles de la Voix de l’Amérique (VOA), de la BBC, de TV5 Monde et les sites d’informations de la Deutsch Welle, Ouest France, Le Monde, APA news, The Gardian, Agence Ecofin. On se souvient encore qu’avant cette liste, d’autres médias comme RFI, France24, Libération, Le Monde, et j’en oublie (Oméga média ayant été lui aussi victime temporairement), ont été suspendus par le gouvernement de Transition » a déclaré Sidiki Dramé, membre du comité de pilotage du centre de presse Norbert Zongo.
Le CNP-NZ a d’ailleurs présenté les résultats de l’étude sur l’état de la liberté de la presse de l’année 2023. Selon le rapport, l’indice de la liberté de la presse au Burkina Faso est très peu reluisant avec une moyenne de 1,96/4. Ce chiffre contraste avec les nombreux défis rencontrés par les médias et les organes de presse dans l’exercice de leurs fonctions en 2023.
Les facteurs de cette régression selon le rapport annuel 2023 de l’indice de la liberté de presse (ILP) au Burkina Faso, sont entre autres les discours haineux contre les journalistes, des discours stigmatisants des premières autorités, de l’exclusion des médias privés de certaines activités du gouvernement, une communication politique et inquiétante appelée « terrorisme éditorial », des impôts comme arme de dissuasion.
Lire aussi →Journée mondiale de la liberté de la presse : Déclaration du Centre national de presse Norbert Zongo
Par ailleurs, cette 31e édition est marquée par le lancement du Prix Marie Soleil de la meilleure journaliste burkinabè. Ce prix institué depuis 2010 vise à plus d’engagements dans la production d’œuvres journalistiques.
Le prix récompense les meilleures productions journalistiques dans les catégories radio, télé, presse écrite et presse en ligne. Les genres concernés par ce prix sont l’interview, le reportage et l’enquête. La date limite de dépôt des dossiers est fixée au 30 septembre 2024. La lauréate de ce prix va toucher la somme de 1,5 million de F CFA.
Hamadou OUEDRAOGO
Abdel BARRO (Stagiaire)
Burkina 24
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