Situation fiscale des entreprises de presse privée : Le CSC échange avec les patrons des médias
Le président du Conseil Supérieur de la Communication, Idrissa Ouédraogo, a rencontré ce lundi 13 mai 2024 à Ouagadougou les organisations professionnelles des médias et des patrons de médias privés. A l’ordre du jour, échanger sur la situation fiscale des entreprises de presse du privé.
Comment éviter la fermeture des médias pour impayés d’impôts ; comment accompagner les médias privés ; quels types de fonctionnement et de management adopter pour assurer la vitalité des entreprises de presse privée ? Autant de questions pour planter le décor de la rencontre entre l’organe régulateur de la communication et les patrons de presse.
A ces questions, les deux parties ont échangé à bâtons rompus pour dégager des éléments de réponses et des pistes de solutions afin de faire face aux difficultés financières auxquelles sont confrontées les organisations professionnelles de médias et les entreprises de presse privée.
Idrissa Ouédraogo, président du CSC a notifié que cette réunion fiscale avec les entreprises de presse vise à trouver des solutions à moyen, court et long terme sur des mesures d’accompagnement pour ces entreprises de presse.
En effet, à la suite de la fermeture du groupe Savane médias par les impôts, des démarches ont été entreprises pour remédier à cette fâcheuse situation. A la suite des divers échanges le CSC et le ministère en charge de l’économie ont trouvé un compromis pour éviter l’étape butoir de la fermeture d’un média pour faute d’impôts impayés.
« Le ministère (économie) qui est entièrement dans ses droits a compris la place spécifique des médias et est donc prêt à appeler ses services à accompagner les médias pour qu’on n’en arrive pas à des fermetures. Il est envisagé de poursuivre cette même action en dehors des impôts, de poursuivre cette même action de compréhension vis-à-vis de la SBT et du BBDA dans la mesure où ce sont des moyens indirects de fermer les médias en dehors du CSC », a-t-il expliqué.
Dans le but d’éviter des situations malencontreuses allant jusqu’à la fermeture des médias, Idrissa Ouédraogo a plaidé pour une harmonisation des textes. D’ores et déjà, le président du CSC a proposé la création d’un comité en vue de réfléchir sur la question. Séance tenante, il a fait cas de deux pistes de solutions pour une application efficiente des textes. « Premièrement gérer les instances pour qu’il n’y ait pas de médias qui ferment dans l’immédiat et deuxièmement repenser autant qu’on peut à l’harmonisation des textes pour que les médias aussi puissent vivre de manière décente », a-t-il soutenu.
Nonobstant, Idrissa Ouédraogo a exhorté les patrons de presse à s’acquitter de différentes taxes pour éviter les désagréments qui en somme n’honorent pas le paysage de la presse et le pays en matière d’audiovisuel et de liberté de la presse.
Aminata Catherine SANOU
Burkina 24
Écouter l’article
|
Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Suivre la chaine
Restez connectés pour toutes les dernières informations !
Restez connectés pour toutes les dernières informations !