Le FESCUSAN acte 4 pour communier autour de la culture San du 23 au 26 mai 2024 à Ouagadougou
La 4e édition du Festival de la Culture San (FESCUSAN) se tiendra du 23 au 26 mai 2024 sur l’esplanade du palais de la jeunesse et de la Culture Jean Pierre Guingané de Ouagadougou. Prestations d’artistes, expositions de mets locaux, exposition d’objets traditionnels, danses de masques, parades de flutistes, sont entre autres les activités de cette édition. Après quatre années consécutives, le projet FESCUSAN n’entend pas discontinuer. Cet engagement est le mérite d’une jeunesse acquise à la cause de la culture San. Promotion de la culture San est en ligne de mire. Urbain Toé, le promoteur du FESCUSAN, décline les grandes lignes de l’édition dans cette interview.
Burkina 24 : Le FESCUSAN nous ramène à quoi ?
Urbain Toé : Le FESCUSAN ou Festival de la Culture San est une vitrine de promotion de la culture San. C’est une activité culturelle qui consiste à réunir les filles et les fils du pays autour d’un cadre où nous essayons ensemble de mener des activités culturelles pour le bien-être de la société.
Cette année, nous serons à notre quatrième édition qui débutera du 23 au 26 mai. La toute première édition s’est tenue au sein du SIAO. Les deux dernières éditions se sont tenues derrière la mairie de Bogodogo. Cette fois-ci, on a essayé de délocaliser au palais de la jeunesse et de la culture Jean-Pierre Guingané.
Burkina 24 : Que nous réserve cette quatrième édition du FESCUSAN ?
Urbain Toé : Les activités bien précises, il s’agira, comme qui parle de la culture San aujourd’hui, il faut rentrer à fond et en large de la chose pour mieux comprendre. Il s’agit pour nous de déplacer le village vers la ville. C’est ça l’activité phare. Durant ces 4 jours, je vous rassure qu’il y aura pleinement d’activités.
Tout d’abord, il y aura la prestation des masques de Gossina. Beaucoup ne les connaissent pas, mais néanmoins, nous avons étudié ça à l’école primaire. En plus de cela, nous avons les flûtistes qui viendront de Pankélé, les troupes de danse, des cantatrices, des artistes Samo. En tout cas, tous les artistes Samo seront de la partie. Je peux ajouter que tous les artistes qui presteront feront que de la musique live.
Burkina 24 : Quelle peut être l’innovation par rapport aux éditions antérieures ?
Urbain Toé : Cette année, nous avons eu l’idée d’interpeller toutes les associations des provinces, que ce soit du Sourou ou du Nayala. Au lieu que les gens organisent de façon individuelle des retrouvailles, on s’est dit que le FESCUSAN permettrait à toutes ces associations de se regrouper ensemble.
C’est-à-dire de créer un nouveau contact. Parce qu’autour de ces activités, il n’y a seulement la prise de contact de tout un chacun, les uns et les autres. C’est comme si c’était une retrouvaille. Cela va créer une symbiose autour de la chose.
En plus, nous avons jugé bon de prendre les Mossi comme communauté d’honneur. Dans le cadre de la parenté à plaisanterie, qui est aujourd’hui, un signe très pertinent pour notre société, nous devrons nous battre à sauvegarder. Et ce jeu doit nous permettre de comprendre réellement nos valeurs endogènes. Aussi la communauté Mossi viendra avec sa contribution avec des troupes de danse warba.
Burkina 24 : Quel objectif vous poursuivez à travers le festival ?
Urbain Toé : Le FESCUSAN a une particularité. Aujourd’hui, quand nous sommes à Ouagadougou, il y a combien de Samo pour parler sa propre langue, c’est déjà tout un problème. Connaitre les réalités, et la particularité de la culture San, c’en est une autre.
Donc, il va falloir qu’il y ait un cadre d’échange et de sensibilisation pour montrer à ses fils et filles, à qu’ils soient ici ou de la diaspora, l’identité culturelle des Samo.
Burkina 24 : Rappelez-nous le thème de l’édition et justifiez le choix de la thématique.
Urbain Toé : Le thème pour cette quatrième édition, c’est « Contribution de la culture au renforcement de la résilience : Quelles actions pérennes dans la recherche de la paix et de la cohésion sociale ?
Vu le contexte actuel, nous savons aussi que la culture joue un rôle très important dans notre société. Il va falloir que nous cherchions à comprendre ce que la culture peut apporter. Il s’agit donc d’interroger la contribution de la culture dans la recherche de la quiétude et la paix que nous recherchons.
Burkina 24 : Un appel à l’endroit de la population cible.
Urbain Toé : Chers Burkinabè, je suis convaincu qu’à travers ces actions que nous menons, on pourra s’en sortir. Parce qu’aujourd’hui, nous sommes en train de faire marche-arrière ou un retour à la source. Nous devrons comprendre que tout ce que nous faisons se résume toujours à la culture.
Sans la culture, aucun développement. Sans la culture, aucune quiétude. Donc, j’invite tous les Samo, tous les Burkinabè à ce que nous puissions nous entourer autour de ces activités, se donner la force pour que nous puissions mettre en valeur notre identité.
Comme le dit, un adage Samo, « une seule main ne peut pas ramasser la farine ». Ce que nous faisons aujourd’hui, bien vrai, c’est un festival, mais c’est une activité de toute une communauté. Nous sommes vos enfants, nous sommes vos petits frères. Nous vous demandons toujours de nous bénir, de nous donner des conseils pour que nous puissions mieux le faire. C’est une mission pour nous, nous sommes obligés de l’accomplir.
Akim KY
Burkina 24
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