Me Guy Hervé Kam est poursuivi pour « complot contre la sûreté de l’État et association de malfaiteurs » (Avocats)
Le collectif des avocats de Me Guy Hervé a exigé ce vendredi 31 mai 2024, la libération «purement et simplement » de leur client ainsi que toutes les personnes « enlevées et séquestrées ».
Pour Me Prosper Farama, ce qui se passe aujourd’hui au Burkina Faso doit amener des Burkinabè à s’interroger . » Ce n’est pas uniquement une question d’avocats, ce n’est une question de Me Kam, a-t-il dit.
«Est-ce qu’aujourd’hui, nous abdiquons tous (…) Parce qu’on a peur ? Parce qu’il y a des gens qui disent qu’il faut tuer tous ceux qui n’ont pas une opinion conforme à la leur ? Nous restons dans notre coin pour laisser s’effondrer des libertés qui nous garantissent à tous, je dis bien à commencer par ceux qui sont au pouvoir, une vie paisible ? Moi en réponse personnelle avec toutes les conséquences que cela suppose c’est non ! Advienne que pourra », a-t-il lancé.
Me Proposer Farama a également exprimé sa crainte mais aussi sa tristesse que le combat pour la liberté d’expression et l’édification d’un État de droit soit ainsi bafoué. «Oui, nous croyons. Oui, nous sommes tristes. Nous sommes tristes de voir que ce peuple qui s’est battu depuis des années, des gens sont morts rappelez-vous. Avant la mort de Dabo Boukari, les franchises universitaires n’étaient pas ce qu’elles sont aujourd’hui. Son sacrifice a apporté quelque chose. Avant la mort de mort de Norbert Zongo, les libertés démocratiques n’étaient pas les mêmes. Son sacrifice a apporté quelque chose», a-t-il remémoré. Selon Me Farama, ce n’est pas encore tard, l’État peut rattraper les choses.
À entendre Me Farama, il n’a jamais rêvé vivre dans un «tel pays» comme le Burkina actuel. «Moi, je n’ai jamais rêvé de vivre dans un tel pays, je le dis cash. Moi, je pensais qu’au moins on peut avoir des opinions politiques divergentes, leur mise en application peut prendre des chemins différents mais je n’ai jamais pensé qu’on peut faire supporter autant de cruauté à des Burkinabè. Pourquoi parce qu’on leur reproche quelque chose (…) Mais quand même qu’est-ce ça fait de permettre aux avocats de les voir et dire à sa famille qu’il est en bonne santé», a-t-il poursuivi.
Me Farama est revenu sur les propos du Premier ministre qui disait dans une de ses sorties médiatiques que les droits humains c’est une invention des occidentaux. «Vous savez, si je ne connaissais pas le Premier ministre Kyelem, j’allais être estomaqué mais je le connais donc je sais qu’il ne croit pas en ce qu’il dit.
Oui, je sais qu’il ne croit pas. C’est juste la posture d’un homme politique. Je peux vous le dire. Je le connais parce qu’on a été dans le même cabinet, on a fait le stage ensemble, on s’est côtoyé au barreau, c’est un maître sympathique. Quelques fois, il a des positions assez singulières que je ne partage pas. Mais je suis persuadé que cette affirmation, il n’y croit pas lui-même », a-t-il laissé entendre.
Par ailleurs, le collectif des avocats de Me Guy Hervé Kam a tenu à préciser à l’opinion nationale et internationale que les actes qu’il pose ne visent nullement à assurer l’impunité de Me Kam.
« La seule et unique motivation des actes posés par le collectif des avocats de Me Guy Hervé Kam est le respect de la légalité, tant dans sa forme que dans son fond pour toutes les personnes enlevées et séquestrées», a confié Me Julien Lalogo, membre du collectif, selon qui, Me Kam est poursuivi pour complot contre la sûreté de l’État et associations des malfaiteurs.
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