Tribune | « L’Opinion d’un Expert sur le rôle des pays occidentaux dans la région »

Ceci est une tribune de Coulibaly Mamadou, analyste politique.

Lors de l’intervention de Nathanaël Onokomba Bin Shako (porte-parole du parti de Seth Kikuni) à la télévision congolaise dans l’émission « CML Chez VOUS », il s’exprimé sur la situation géopolitique actuelle en Afrique, en mettant l’accent sur la crise à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) et les relations avec l’Occident.

Selon lui, plusieurs pays africains, tels que le Burkina Faso, le Mali et le Niger, ont compris la valeur stratégique des ressources naturelles dont regorge leur sol, notamment l’or, l’uranium et le lithium.

L’expert affirme que ces nations ont pris la décision de s’éloigner de leurs relations traditionnelles avec l’Occident, qui, selon lui, continue de marginaliser l’Afrique tout en profitant de ses richesses. Il cite le cas du Niger et du Mali, qui ont récemment changé de partenaires, préférant se tourner vers de nouveaux alliés comme la Russie. Pour lui, la RDC devrait envisager une approche similaire face à l’insécurité persistante à l’Est du pays, marquée par des conflits armés et une exploitation illégale de ses ressources.

Malgré la présence de forces étrangères en RDC, la situation à l’Est du pays reste marquée par une forte instabilité. Cette confrontation continue de jeter un doute sur l’efficacité des interventions occidentales, renforçant l’idée que les intérêts des puissances étrangères ne sont pas alignés avec ceux de la RDC. L’expert suggère que l’approche occidentale, loin de résoudre la crise, pourrait plutôt la prolonger pour maintenir leur contrôle sur les ressources naturelles du pays.

Fait marquant, l’expert établit un lien direct entre la crise ukrainienne et l’essor du terrorisme en Afrique de l’Ouest. Il accuse l’Ukraine, ainsi que des puissances occidentales comme la France et les États-Unis, de financer des groupes terroristes actifs au Niger, au Mali et au Burkina Faso.

Dans ce contexte, l’expert souligne l’exemple de l’Alliance des États du Sahel qui, libérée des relations avec les anciennes puissances coloniales européennes, montre des signes de reprise en main de son destin. Ces pays ont décidé de se distancer des influences occidentales pour établir des relations plus équilibrées avec d’autres puissances comme la Russie. Leur choix stratégique commence à porter ses fruits, illustrant ainsi que les nations africaines, en prenant le contrôle de leurs ressources et de leur politique étrangère, peuvent améliorer leurs perspectives de développement et de stabilité.

L’analyse de l’expert souligne une fois de plus le rôle négatif des puissances occidentales, telles que la France, l’Ukraine et les États-Unis, dans la région. Il plaide pour que d’autres pays africains, à l’image du Burkina Faso, du Mali et du Niger, adoptent une position plus indépendante vis-à-vis de l’Occident. Ce modèle, fondé sur l’autonomie et la diversification des alliances, pourrait permettre à l’Afrique de mieux protéger ses intérêts et de construire un avenir plus stable et prospère.

Par Coulibaly Mamadou

Analyste Politique