OMC : Le second mandat de la nigériane Ngozi Okonjo-Iweala suspendu à la réélection de Trump

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L’annonce de sa candidature était attendue depuis juillet et les perspectives s’annoncent plutôt favorables pour la Nigériane, sauf une nouvelle victoire de Donald Trump à la Maison Blanche qui avait bloqué sa nomination en 2020.

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Première femme et première africaine à la tête de l’OMC, la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala est déjà en campagne pour un second mandat à la tête de l’Organisation Mondiale du Commerce, une organisation qui peine à se réformer et à conclure de nouveaux accords majeurs.

A ce jour, aucun autre candidat ne s’est déclaré alors qu’une grande incertitude demeure : celle des prochaines  élections américaines. En effet, une nouvelle victoire de Donald Trump à la Maison Blanche, qui en 2020 avait bloqué la nomination d’Okonjo-Iweala à la direction générale de l’OMC, pourrait jouer en sa défaveur.

L’annonce de sa candidature était attendue depuis juillet 2024 lorsque, lors d’une réunion au siège de l’OMC, le groupe des pays africains lui avait officiellement demandé de se rendre disponible pour un second mandat et sa décision a été officialisée le 16 septembre au président du Conseil général de l’OMC, l’ambassadeur norvégien Petter Olberg.

A 70 ans, les perspectives s’annoncent plutôt favorables pour la Nigériane, très appréciée des diplomates, tant pour son niveau élevé d’engagement que pour ses nombreux contacts au plus haut niveau.

Le mandat actuel d’Okonjo-Iweala à la tête de l’OMC prend fin en août 2025. Toutefois, le processus de nomination commence neuf mois avant l’expiration du mandat d’un directeur général en exercice, soit en décembre dans le cas d’espèce. Comme pour toutes les décisions à l’OMC, les directeurs généraux de l’OMC sont choisis par consensus par l’ensemble des membres de l’organisation.

Okonjo-Iweala bénéficie du soutien du Président américain Joe Biden  contrairement à l’ex-président Donald Trump qui s’y était opposé, envers et contre tous, lors de son mandat, lui préférant la ministre sud-coréenne du Commerce Yoo Myung-hee. La Nigériane avait dû attendre l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche pour obtenir le soutien de Washington et prendre, ainsi, les rênes de l’OMC en février 2021. Elle avait alors succédé au Brésilien Roberto Azevedo, lui-même parti un an avant la fin de son mandat pour raisons familiales.

Elle avait trouvé une organisation quasi-paralysée et qui n’arrivait plus à remplir sa mission. Au cours de ces quatre dernières années, elle a tenté de lui insuffler un nouveau dynamisme, notamment en plaçant l’OMC au cœur des discussions sur l’accès aux vaccins pendant la pandémie de Covid-19. Elle est également parvenue à faire aboutir des négociations vieilles de plus de vingt ans sur l’interdiction de certaines formes de subventions à la pêche, et se montre largement favorable à ce que les pays concluent des accords par groupe s’ils ne parviennent pas à un consensus.

Toutefois, quatre ans après son arrivée, la question de la réforme de l’OMC s’est est plus que d’actualité. Il s’agit, entre autres, de la mise sur pied du système de règlement des différends, dont la nomination des juges de l’organe d’appel est bloquée depuis plusieurs années par les Etats-Unis. Il s’agira d’y parvenir encore cette année, pour que l’OMC puisse lancer plus sereinement les préparatifs de sa prochaine grande réunion ministérielle, en 2026, au Cameroun.

Source : Jeune Afrique 

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Burkina 24 

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