Burkina Faso : La loi portant identification unique et électronique de la personne physique adoptée

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Le projet de loi portant identification unique et électronique de la personne physique a été examiné et adopté par les membres de l’Assemblée législative de transition, ce vendredi 11 octobre 2024, à Ouagadougou.

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D’ici 2025, toute personne de nationalité burkinabè ou étrangère séjournant au Burkina Faso devra être titulaire d’un identifiant unique en fournissant ses données biographiques et ses données biométriques aux fins de son inscription. Les Burkinabè vivant à l’étranger ne sont pas oubliés. Des sites d’enregistrement seront ouverts dans les représentations diplomatiques pour ce faire.

Le coût global du système d’identification unique s’élève à plus de 48 milliards de francs CFA, composé d’un don de 15 175 000 000 de F CFA, d’un prêt de 30 350 000 000 de F CFA et d’une contrepartie nationale de 2 591 800 000 F CFA.

Le projet est en cours de mise en œuvre et l’opérationnalisation du système d’identification unique est attendue en 2025.

Aminata Sabané Zerbo, ministre en charge de la transition digitale
Aminata Sabané Zerbo, ministre en charge de la transition digitale

Selon Aminata Sabané Zerbo, ministre en charge de la transition digitale l’adoption de cette loi constitue une étape majeure dans le processus de mise en œuvre du système d’identification unique, électronique de la personne.
«Le gouvernement s’est engagé à doter notre pays d’un système d’identification unique, électronique de la personne, fiable et robuste. Qui va servir de base à tous les autres systèmes d’identification au niveau des autres secteurs, au niveau également du privé. Cet identifiant unique est un numéro aléatoire qui est attribué à tout Burkinabè, qu’il soit de l’intérieur ou de l’extérieur et à tout étranger qui séjourne au Burkina Faso», a-t-elle notifié.

Elle a expliqué que cet identifiant ou ce numéro permet de pouvoir identifier de façon unique et fiable une personne. «Et ce, grâce aux données biométriques qui seront collectées au moment de l’inscription. Ces données biométriques, ce sont les empreintes digitales et l’IRIS. Il y a également des données biographiques de base qui seront collectées au moment de l’inscription. C’est le nom, c’est le prénom, c’est la date de naissance et c’est le sexe», a-t-elle précisé.

Lire également 👉ID-DAY Banfora 2024 : Des discussions autour de la modernisation des systèmes d’identification au Burkina Faso

À en croire, Aminata Sabané Zerbo, l’identification unique et électronique de la personne physique permettra au gouvernement d’avoir des données fiables sur sa population.

«Ces données sont extrêmement importantes pour pouvoir planifier et projeter des projets et des programmes de développement au profit des populations et également mettre en place des politiques de gouvernance efficaces. Ce numéro va servir de base à tous les autres numéros d’identification. Donc, il y aura un lien entre ce numéro et le numéro de la CNIB, un lien entre ce numéro et le numéro du passeport, du permis de conduire, du dossier patient, du compte bancaire etc.

Et donc, ce lien va permettre justement de garantir l’unicité également des personnes dans ces bases de données et aussi de permettre de pouvoir faire l’interopérabilité. C’est-à-dire savoir que Sawadogo Mariam au niveau de la base de données de la santé est la même personne que Sawadogo Mariam au niveau de tel banque ou au niveau de la base de données de l’action humanitaire», a-t-elle renseigné.

La ministre en charge de la transition digitale a rappelé que plus de 20% de la population burkinabè n’est pas identifiée. «Ce processus va permettre de leur fournir une preuve d’identité parce que ce justificatif sera délivré de façon gratuite et donc permettra à ces personnes qui sont généralement des personnes dans des situations vulnérables de pouvoir à terme accéder aux services sociaux de base», a-t-elle signalé.

Sur la sécurité du système, Aminata Sabané Zerbo a soutenu qu’ils y travaillent pour le système soit robuste et fiable afin de protéger les données qui seront collectées. En rappel, le gouvernement compte rendre opérationnel ce système d’ici 2025 et d’identifier 80% de la population à l’horizon 2026.

Willy SAGBE
Soumaïla MALO (Stagiaire)
Burkina24

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