64ème anniversaire des Forces armées nationales : « Nous avons une armée qui vit et qui opère au profit de notre population » (Idrissa Gansonré)

Les populations de la région du centre-nord ont bénéficié d’une campagne de consultation gratuite du 25 au 26 octobre 2024 à Kaya. L’initiative vient des forces armées nationales dans le cadre de la commémoration de leur 64^ème anniversaire.

Vendredi 25 octobre 2024. Il est 7h30 lorsqu’une délégation de militaires et quelques journalistes embarquent, direction Kaya où est prévue la commémoration du 64^ème anniversaire des forces armées nationales. A l’ordre du jour, une vaste campagne de consultation gratuite civilo-militaire.

Aux alentours de 9h30, la délégation de Ouagadougou arrive dans la cité du cuir précisément au centre médical militaire de Kaya. Sur place, des groupuscules par endroit attendent d’être consultés et d’autres écoutent religieusement les conseils et sensibilisations.

En effet, pour accueillir les populations, le centre médical militaire de Kaya et l’école primaire publique Kougrin-louda A au secteur n⁰4 sont réquisitionnés pour l’occasion. Entre consultation générale, consultation dentaire, consultation gynécologique et le dépistage du cancer de sein, tout est mis en place pour que cette commémoration soit une réussite.

De prime abord, le représentant du président du comité d’organisation médecin colonel Romaric Toé a précisé que les activités prévues s’inscrivent dans le cadre du renforcement des liens Armée-Nation.

En outre, il a révélé que le choix de Kaya n’était pas fortuit. Cela dit-il, s’explique par la grande fréquentation du centre médical militaire de Kaya et le nombre considérable de personnes déplacées internes dans la région.

« Ces activités civilo-militaires axées essentiellement sur le volet santé comprennent des consultations médicales de médecine générale gratuite, des séances de sensibilisation de dépistage de cancer de sein parce nous sommes dans le mois d’octobre rose et des consultations gynécologiques gratuites. 

Ces activités comprennent par ailleurs des séances de sensibilisation à l’hygiène bucco-dentaire et des consultations dentaires et enfin une séance de collecte de sang au profit de nos frères d’armes des FDS et des populations civiles de Kaya », a-t-il soutenu.

Lire également 👉Gratuité des soins : Bientôt une prise en charge des victimes d’accidents graves 

Même appréciation pour le commandant de la première région militaire Hamado Bambara qui n’a pas manqué d’apprécier l’engagement autour de cette initiative. Il a ajouté que les activités  vont sans nul doute aider à créer l’union pour vaincre l’hydre terroriste. « Savoir que la population vraiment répond à l’appel de son armée pour être soignée est une bonne chose pour nous. En tout cas, les objectifs sont en train d’être atteints », a-t-il apprécié.

Selon le médecin lieutenant-colonel Béatrice Naré, gynécologue obstétricien à l’hôpital militaire Capitaine Alassane Coulibaly, la population a visiblement répondu présente à l’appel. A l’en croire, juste pour la première journée, une centaine de femmes se sont inscrites pour le dépistage. Anatou Nignan est venue pour le dépistage du cancer du sein. Pour elle, la gratuité sonne comme un ouf de soulagement. « Nous pensons que c’est une très bonne initiative.

On remercie les autorités pour cette opportunité accordée à nous les femmes. C’est une très bonne chose. Moi j’avais déjà fait à Ouaga mais cette année, à Kaya ici ça réduit le coût de transport. Ça nous permet, nous les femmes de la région du centre-nord de bénéficier de cette campagne », a-t-elle fait savoir.

Quand au Haut-Commissaire de la région du centre-nord Idrissa Gansonré, il a témoigné toute sa gratitude à l’endroit des Forces armées nationales pour l’initiative et à la population qui y a participé massivement. « S’il y avait un doute, je pense que ces doutes doivent être levés aujourd’hui que nous avons une armée qui vit et qui opère au profit de notre population. Je voudrais lancer un appel à la population de Kaya de profiter de cette opportunité », a-t-il lancé.

Aminata Catherine SANOU

Burkina 24