FESPACO 2025 : « On est contents d’avoir remporté l’Etalon d’or après 28 ans d’attente et surtout dans un contexte où on a besoin d’un peu de sourire » (Dani Kouyaté)

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Dani Kouyaté, le réalisateur burkinabè, grand vainqueur de la 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), a été reçu quelques heures après son sacre au journal télévisé de 20h de la Télévision nationale du Burkina Faso. Entre autres sujets abordés, le choix du noir et blanc pour son film « Katanga, la danse des scorpions ».   

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Etalon d’or de Yenenga

Le grand vainqueur de la 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), le réalisateur burkinabè, Dani Kouyaté, a fait part de son ressenti après avoir été consacré par le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré.

« C’est la joie, c’est le bonheur, c’est le soulagement. On est dans les nuages quand on entend les Burkinabè qui sont si heureux…, ça fait chaud au cœur. On est contents d’avoir remporté cet Etalon d’or après 28 ans d’attente et surtout dans un contexte où on a besoin d’un peu de sourire », a-t-il déclaré. Cette 29e édition, il dit l’avoir vécue avec beaucoup de satisfaction.

Sur son choix du noir et blanc, il explique que c’est un choix audacieux et incompris au départ. « Le film en noir et blanc, c’était assez audacieux. Parce que je pensais qu’il fallait sortir du temps et de l’espace. Le noir et blanc, ce n’est pas le passé… Il garde sa force onirique et sa force métaphorique. Quand j’ai décidé de faire le film en noir et blanc, tout le monde était fâché. C’était une folie pour les gens », a-t-il laissé entendre.

Dani Kouyaté (à droite) répondant aux questions de la journaliste

Mais pour Dani Kouyaté, il s’agit d’un conte, et la meilleure façon de faire, c’est de le faire ainsi. « Je raconte un conte. Je veux sortir du temps et de l’espace. Pour moi, la meilleure façon de faire, c’est de brouiller les pistes de la couleur. Comme ça, on est tout de suite campé dans le rêve », a-t-il dit en sus.

L’autre volonté du réalisateur a été de mettre en valeur la langue. « J’ai tenu à mettre en valeur la langue, parce que nous avons des langues très fortes. Le moore est une très belle langue, très forte. Quand on sait la parler, quand on sait la dire, on suscite le plaisir et l’engouement. Le cinéma peut s’appuyer aussi sur nos langues à condition d’avoir des grands textes. On a besoin de grandes histoires pour s’appuyer sur la langue », a-t-il aussi avancé.

Des techniciens et acteurs locaux                             

Le film Katanga a été réalisé au Burkina Faso, avec des acteurs du 7e art burkinabè. Le réalisateur burkinabè, comme il le fait savoir, a voulu démontrer toute l’expertise, toute la compétence burkinabè qu’il y a pour produire des films de qualité.

« Nous avons un très grand potentiel en matière de cinéma. Nous avons de grands comédiens, de grands techniciens. Nos techniciens travaillent partout dans la sous-région. Nos techniciens vont à Abidjan (Côte d’Ivoire), au Sénégal, à N’Djamena (Tchad)… », a-t-il indiqué, avant d’alerter : « ils sont en train de nous piquer nos techniciens, il faut qu’on fasse attention »

Le vainqueur de l’Etalon d’or de Yenenga dit mettre au moins 5 ans pour la production d’un film. « De l’écriture à la sortie du film, c’est en moyenne 5 ans qu’il y a entre chacun de mes films. Parce que je fais du cinéma pour raconter des histoires. Je ne raconte pas des histoires pour faire du cinéma. Ce sont des histoires qui me poussent à faire du cinéma. Je prends beaucoup de temps pour écrire mes scénarios et après ça il faut chercher l’argent et après il faut préparer le tournage », a-t-il fait comprendre.

Si le budget normal pour la réalisation de son présent film pourrait avoisiner le million d’euros, c’est-à-dire 650 millions de F CFA, le réalisateur burkinabè dit l’avoir fait à 400 millions de F CFA. Et pour le reste, il faut avoir des idées, le génie, de ses dires.

« C’est de plus en plus difficile de mobiliser de l’argent pour les films. Un film comme Katanga, le budget normal aurait pu être 1 million d’euros. C’est-à-dire 650 millions de F CFA. On l’a fait à 400 millions de F CFA. Là où il n’y a pas d’argent, il faut avoir des idées. C’est là où le génie intervient », a affirmé M. Kouyaté.

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L’autre force qu’il dit avoir réside dans l’engagement de ses techniciens et comédiens. « Nous, notre force, c’est vraiment l’engagement de nos techniciens et comédiens. Parce qu’ils ont l’amour du métier. Ils ont le savoir et ils sont toujours prêts à retrousser les manches et à nous suivre quelles que soient les conditions. En tout cas moi, j’ai eu cette chance », a témoigné le réalisateur.

Ce sacre en poche, Dani Kouyaté a le regard tourné vers son prochain film…

Synthèse de Tambi Serge Pacôme ZONGO

Burkina 24

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Serge Pacome ZONGO

Tambi Serge Pacome ZONGO, journaliste s'intéressant aux questions politiques et de développement durable.

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