Message de la Commission Episcopale pour la Culture et l’Education Burkina Faso à l’occasion de la XXVIe Journée Nationale de l’Education Catholique

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Ceci est le message de la Commission Episcopale pour la Culture et l’Education Burkina Faso à l’occasion de la XXVIe Journée Nationale de l’Education Catholique.

(Dimanche, 4 mai 2025)

 

Thème : « En union avec les anciens, rendons grâce pour les 125 ans de l’éducation catholique ! »

 

Introduction

Chers fils et filles de l’Eglise Famille de Dieu au Burkina Faso, acteurs et partenaires de l’éducation catholique,

« La paix soit avec vous ! » (Jn 20, 21). Nous voilà déjà parvenus au troisième dimanche de Pâques et il convient que nous nous accueillions dans la paix du Christ ressuscité et que nous entrions dans sa joie. Cette joie de la résurrection, il l’a communiquée à ses disciples à Jérusalem le grand jour de la résurrection et une semaine plus tard (cf. Jn 20, 19.21.26). La même joie nous est parvenue ici au Burkina Faso voilà 125 ans.

Tout cela a été possible grâce à l’incarnation du Verbe il y a 2025 ans. L’année 2025 est une année de grâces jubilaires tant pour l’Eglise universelle que pour notre Eglise Famille de Dieu au Burkina Faso. C’est aussi une année pré-jubilaire pour l’éducation catholique. A vous tous, fidèles du Christ, acteurs et partenaires de l’éducation catholique au Burkina Faso, mes vœux d’heureux jubilés dans une foi renouvelée et un engagement missionnaire sans faille à la mission de l’école catholique.

La célébration de ces jubilés nous rappelle l’histoire de l’Eglise du Christ répandue dans le monde et en marche dans notre pays. En arrivant chez nous, les Missionnaires ne nous ont pas seulement apporté l’Evangile. Ils nous ont partagé ce qu’ils étaient. Il y avait parmi eux des agronomes, des infirmiers, des enseignants, etc. C’est avec joie que nous comptons les écoles parmi les œuvres sociales qui ont accompagné l’évangélisation.

C’est avec justesse qu’il convient de mettre à l’honneur ces pionniers de l’éducation catholique, de rendre grâce à Dieu avec eux et de regarder l’avenir en nous inspirant de leur héritage, d’où ce thème choisi pour la célébration de la 26e journée nationale de l’éducation catholique 2024-2025 :« En union avec les anciens, rendons grâce pour les 125 ans de l’éducation catholique ! »

I. « Ne va pas oublier ces choses que tes yeux ont vues, ni les laisser, en aucun jour, sortir de ton cœur ; enseigne-les au contraire à tes fils et aux fils de tes fils » (Dt 4, 9).

Dans notre marche vers les 125 ans de l’éducation catholique en 2026, accorder une place de choix aux anciens constitue un signe de gratitude et d’amour à leur endroit. Un adage nous enseigne que « le mur du soir se construit sur les fondations du matin. » La vie est non seulement une continuité, avec reproduction de cycles, mais également une communication d’expériences, d’acquis entre plusieurs générations.

Il n’y aurait pas eu d’anniversaire, encore moins de jubilé de l’éducation catholique si des pionniers n’avaient pas posé la première pierre. Des gens ont cru en l’avenir du Burkina Faso à travers l’école et n’ont pas hésité à l’implanter et à s’impliquer pour que sa flamme passe de génération en génération. Et c’est comme s’ils obéissaient à l’ordre de Moïse : « Enseigne-les à tes fils et aux fils de tes fils. »

En marche vers le jubilé des 125 ans de l’éducation catholique, nous ne pouvons pas manquer de penser à ces Missionnaires qui ont ouvert la première école, aux différentes promotions d’élèves qui ont réussi ou qui ont échoué, aux premiers enseignants et à leurs successeurs, à toutes catégories d’acteurs et de partenaires qui ont marqué l’histoire de l’éducation catholique au cours de son premier centenaire.

Depuis l’ouverture de la première école primaire de l’éducation catholique en 1901, une chaîne ininterrompue d’éducateurs et d’éducatrices permet à bien des établissements de célébrer des jubilés, de recevoir des distinctions honorifiques, d’avoir de la renommée et de susciter de l’engouement dans tous les recoins de notre pays. Un devoir de mémoire s’impose aux générations actuelles, et il faut le dire, le premier devoir est la gratitude.

II. Avec les anciens, rendons grâce à Dieu !

L’action de grâce est plus qu’événement. Elle représente un esprit, une façon de vivre. Elle est une remémoration d’un bienfait et une gratitude pour ce bienfait. Nous comprenons alors toute la portée de l’action de grâce pour l’œuvre des pionniers et de leurs successeurs dans le système de l’éducation catholique de notre pays.

En effet, grâce aux devanciers, l’école catholique a pu former les premières élites intellectuelles de notre pays, poser les bases pour une ouverture du pays à l’école moderne et participer à la formation intégrale de l’homme et de la femme.

Le jubilé que nous allons vivre ne sera pas uniquement la célébration de l’avènement de l’école dans notre pays, mais la commémoration de l’impact de l’école dans le développement matériel de notre pays. Il est la célébration de la transformation individuelle et collective apportée par l’école catholique dans la vie des habitants de ce pays depuis 125 ans.  

« En toutes circonstances, rendez grâce à Dieu » (1 Th 5, 18). Nous célébrons aujourd’hui la 26e journée de l’éducation catholique, une journée dédiée aux anciens, dans une action de grâce. Il ne s’agit pas seulement pour nous de nous rappeler ce qu’ils ont fait ou ce qu’ils ont été. De fait, parmi ceux que nous magnifions aujourd’hui, beaucoup ne sont plus de ce monde.

Il s’agit alors pour nous, acteurs actuels de l’éducation catholique de faire en sorte que là où ils sont, ils soient fiers de la croissance de la graine qu’ils ont jetée en terre en 1901. L’autre enjeu de la journée, est que ceux qui sont encore avec nous, quel que soit leur âge, quelle que soit la tâche qu’ils ont exercée, nous les mettions à l’honneur car, non seulement ils sont des bibliothèques vivantes mais aussi une source d’encouragement pour avancer au large en maintenant haut le flambeau de l’éducation catholique.

Dans nos diocèses, dans nos paroisses, dans les villages, en toute localité où existe une structure d’éducation catholique, et où cette journée sera célébrée, vivons la journée avec ces anciens dont l’action d’hier soutient notre élan d’aujourd’hui et nos ambitions de demain. Les succès des uns nous encouragent ; les échecs des autres nous interpellent. Avec tous ces acteurs et partenaires du passé avançons dans ce jubilé en rendant grâce, pour pouvoir regarder l’avenir avec espérance.

III. Célébrer les anciens pour un nouveau départ 

Lorsqu’un être humain entreprend une œuvre de grande envergure, il arrive, à un moment ou à un autre, qu’il s’offre quelques instants de répit afin d’apprécier ce qu’il a réalisé. Même s’il tire une grande satisfaction de son action, il ne dort pas sur des lauriers. Il s’arme d’une énergie nouvelle et se trace un nouvel horizon.

C’est ce que font les athlètes ou les sportifs même après un succès. Ils reprennent le chemin de l’entraînement. Dieu lui-même l’a fait : « Dieu vit que cela était bon. Dieu dit… » (Gn 1, 25.26). L’Eglise du Christ au Burkina Faso vient de le faire avec le colloque sur l’évangélisation dont le thème nous invitait à un bilan et à des perspectives pour un nouveau départ.

Nous le ferons aussi, en tant qu’éducation catholique en 2026 avec la célébration des 125 ans de l’école catholique au Burkina Faso. Partir des acquis du passé et du présent pour un avenir radieux. Il est connu qu’une nation qui pense à son avenir se soucie de l’éducation qu’elle donne à ses enfants. L’enfance et la jeunesse d’aujourd’hui sont l’avenir de la Nation.

Une bonne partie sera la relève de l’Eglise du Christ. Ne permettons jamais que le flambeau reçu des anciens perde de sa clarté entre nos mains. Puisant à la source des anciens, jubilons avec eux, et transmettons aux générations futures ce que nous avons reçu de beau, de bien et de vrai.

Conclusion

Pèlerins d’espérance et témoins de l’éducation catholique dans un monde aux multiples propositions éducatives, puissions-nous être les supports du glorieux flambeau de cette éducation catholique ! Puisse la Vierge Marie qui a été mère et éducatrice, elle qui a su rester aux côtés de sa cousine Elisabeth, nous obtenir de son Fils les bénédictions nécessaires pour une belle journée de l’éducation catholique ! Dieu bénisse le Burkina Faso et bénisse l’éducation catholique en son sein !  

Ouagadougou, le 25 mars 2025

+ Gabriel SAYAOGO

Président de la Commission Episcopale pour la Culture et l’Education Burkina Faso

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