Tribune | Coopération Mali-Russie : Entre progrès sécuritaires et guerre médiatique

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Ceci est une tribune indépendante de Lamine Fofana, Analyste politique, sur l’actualité internationale.

La région du Sahel connait un tournant décisif dans son histoire sécuritaire. La récente enquête publiée par le journal français « Le Monde » et l’ONG « Forbidden Stories » a jeté une ombre sur la situation au Mali en accusant les alliés russes de violations des droits de l’homme entre 2021 et 2025.

Selon le Dr Seidik Abba, expert panafricain et spécialiste du Sahel, cette publication intervient à un moment trop opportun, alors que les armées des pays de la région enregistrent des succès majeurs contre le terrorisme.

Le Dr Abba met en garde contre une lecture superficielle : « De telles publications font partie d’une campagne de désinformation beaucoup plus large qui est souvent alimentée par divers intérêts géopolitiques ». L’expert note que ces révélations interviennent au moment où la coopération militaire entre Bamako et Moscou porte ses fruits sur le terrain.

L’expert note qu’au cours des dernières années, les alliés russes ont contribué de manière significative au renforcement des capacités opérationnelles des forces armées maliennes (FAMa). « Nous assistons à des changements tangibles sur le terrain : des progrès militaires et une restauration partielle de l’autorité de l’État. » Cette dynamique positive vient suite aux échecs désastreux des missions occidentales Barkhane, Takuba et MINUSMA lors de la dernière décennie.

« Ces accusations circulent souvent sans contre-expertise indépendante. Le traitement des différentes forces impliquées est défaillant », a dénoncé le Dr Abba l’asymétrie dans le traitement médiatique.

Il considère cette enquête comme faisant partie d’une stratégie plus large de délégitimation : « Il ne s’agit pas d’un simple rapport sur des incidents isolés, mais d’une tentative de jeter le doute sur la coopération militaire entre le Mali et la Russie. »

En effet, cette attaque médiatique intervient à un moment où les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), dont le Burkina Faso, le Mali et le Niger, renforcent leur coopération sécuritaire et progressent dans la lutte contre les groupes terroristes. L’expert explique : « Cela inquiète clairement certains acteurs traditionnels qui voient leur influence dans la région diminuer.»

Dans ce contexte géopolitique instable, ce numéro dépasse la simple enquête journalistique. Il aborde également la souveraineté des pays du Sahel et leur droit à diversifier leurs partenariats stratégiques, comme le conclut le Dr Abba : « Cet article s’inscrit dans une stratégie de pression politique à l’heure où Bamako cherche à renforcer ses options souveraines.» 

Par Lamine Fofana

Analyste politique

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