Matourkou : Des périmètres maraîchers pour renforcer la résilience des réfugiés

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Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), en partenariat avec la Commission Nationale pour les Réfugiés (CONAREF), a organisé le jeudi 19 juin 2025, une visite officielle sur les périmètres maraîchers exploités par des réfugiés dans la région des Hauts-Bassins, précisément à Matourkou, une commune rurale de Bobo-Dioulasso. Cette initiative vise à promouvoir l’autonomie financière et la sécurité alimentaire des réfugiés et déplacés internes installés dans la zone.

La visite a permis aux autorités administratives, aux partenaires techniques et financiers, ainsi qu’aux acteurs humanitaires de constater les fruits d’une coopération efficace.

Ces périmètres agricoles, mis à disposition grâce à un partenariat entre le HCR, la CONAREF et l’École Nationale de Formation Agricole (ENAFA), couvrent une superficie totale de 105 hectares, dont cinq (5) hectares aménagés spécifiquement pour le maraîchage.

Une initiative saluée par les autorités régionales

Présent sur le site, M. Fousseni Traoré, Chargé d’étude représentant Madame le Gouverneur de la région des Hauts-Bassins, a salué cette action humanitaire et inclusive. « Ce que nous avons vu aujourd’hui est un bel exemple de résilience. 

Les réfugiés, en cultivant ces terres, accèdent à l’autonomie financière et participent activement au développement local », a-t-il souligné. Il a également appelé les bénéficiaires à s’engager davantage dans l’entretien et la valorisation de ces terres, rappelant que la motivation et la discipline sont essentielles pour assurer la pérennité de ce projet.

Un projet structurant pour la résilience

De son côté, Aboubacar Maman Gambo, Chef du bureau HCR de Bobo-Dioulasso, a insisté sur l’impact concret de ce programme sur la vie des réfugiés. « Grâce à cette exploitation agricole, plus de 100 ménages bénéficient directement de ce site.

Ils peuvent subvenir aux besoins de leurs familles, scolariser leurs enfants, accéder aux soins de santé, et même développer des activités économiques annexes comme le commerce », a-t-il déclaré. Il a aussi annoncé l’introduction prochaine d’activités complémentaires telles que l’apiculture et la culture d’arbres fruitiers. 

Une expérience à répliquer à l’échelle nationale

Pour Oumarou Kologo, Secrétaire permanent de la CONAREF, l’expérience de Matourkou doit servir de modèle pour d’autres régions. « Ce site prouve que les réfugiés ne sont pas un poids, mais peuvent devenir une véritable richesse pour la nation.

Les productions agricoles qui sortent d’ici bénéficient à la fois aux réfugiés et à l’État burkinabè », a-t-il affirmé. Il a annoncé que d’autres initiatives similaires sont en cours, notamment à Ouagadougou et à Ouahigouya, bien qu’aucun site n’égale pour l’instant celui de Matourkou en termes de superficie et d’organisation. 

La voix des bénéficiaires 

Au nom des producteurs, Abdramane Gongoeba, président du groupement maraîcher du site, a exprimé sa gratitude envers les autorités et les partenaires. « Nous vivons en harmonie avec les autres producteurs. Grâce à ce site, nous arrivons à nourrir nos familles. Toutefois, nous sollicitons toujours un appui pour renforcer notre cohésion et améliorer notre production », a-t-il plaidé.

Léandre Sosthène SOMBIE

Pour Burkina 24

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