ONU : Le déménagement des bureaux principaux à Nairobi inquiète une partie de la population kényane

Les Nations Unies prévoient de transférer d’ici fin 2026 leurs trois bureaux principaux vers Nairobi. Si ce déménagement représente une opportunité économique pour le Kenya et l’Afrique de l’Est, il suscite de vives inquiétudes sur les réseaux sociaux, notamment en raison de son impact potentiel sur le coût de la vie et la souveraineté locale.
L’annonce de la relocalisation des bureaux principaux de l’ONU à Nairobi est présentée comme un événement historique pour le Kenya et l’ensemble de la région de l’Afrique de l’Est. Cette implantation devrait attirer des investissements et renforcer le positionnement diplomatique du Kenya sur la scène internationale.
Cependant, les réactions en ligne témoignent d’une certaine hostilité. Des milliers d’internautes jugent cette décision comme « la pire de tous les temps » ou affirment « nous ne les voulons pas ici », révélant un rejet d’une partie de la population kényane.
Crainte d’une flambée du coût de la vie
La principale inquiétude concerne l’impact socio-économique de l’installation des fonctionnaires internationaux. Les salaires élevés des employés onusiens risquent, selon les critiques, de provoquer une gentrification à Nairobi, avec une hausse des loyers et des prix des produits de base, mettant en difficulté les Kényans à revenus modestes.
Un internaute prévient « Nairobi est sur le point de devenir excessivement chère. Le coût de la vie pour Wanjiku (le citoyen lambda) va exploser ».
Au-delà des questions économiques, certains observateurs dénoncent un « néo-colonialisme déguisé ». Des voix affirment que le Kenya pourrait devenir un « cheval de Troie » pour des politiques imposées par l’étranger, évoquant même la menace d’un racisme importé sur le sol kényan.
L’idée d’organiser des manifestations est également évoquée par certains opposants, qui suggèrent que l’ONU aurait dû s’implanter ailleurs, comme en Tanzanie ou en RDC.
Un potentiel de création d’emplois locaux
Malgré cette vague de critiques, d’autres internautes voient dans ce déménagement une opportunité d’emploi. Selon eux, de nombreux Kényans qualifiés mais au chômage pourraient intégrer l’ONU et bénéficier d’une nouvelle dynamique économique.
Un avenir à surveiller
Avec ce transfert prévu pour fin 2026, Nairobi pourrait devenir un centre diplomatique majeur, mais au prix d’un débat intense sur la souveraineté et les inégalités socio-économiques. Les prochains mois seront déterminants pour mesurer la capacité du Kenya à tirer parti de cette décision sans en subir les effets négatifs.
Source : TRT Afrique




