Ouagadougou : Quand le rire devient une nouvelle arme de résilience face aux défis sécuritaires

Du 21 au 26 octobre, Ouagadougou, la capitale burkinabè abritera la première édition de la Semaine Culturelle Africaine de la Parenté à Plaisanterie. Cet événement entend transformer le rire et la taquinerie intercommunautaire en un outil de résilience face aux défis sécuritaires que traverse le pays.
Placée sous le thème éloquent « Promouvoir la parenté à plaisanterie dans un contexte de résilience face aux défis sécuritaires », la semaine ambitionne de réaffirmer les liens sociaux et culturels qui unissent les peuples africains, et en particulier les communautés burkinabè.
D’emblée, Jérôme Somé, président de l’association des parents à plaisanterie, a souligné l’essence de cette pratique unique. « La parenté à plaisanterie est une pratique unique que nous avons en Afrique. De rire pour rien, de se taquiner. C’est une manière pour nous de dire tu es mon frère même si on est différents ».
Face aux menaces qui pèsent sur la cohésion nationale, l’initiative se présente comme une réponse culturelle et pacifique, prônant le dialogue comme un rôle prépondérant.
Le Saam Naaba, représentant le PDS, a exprimé son admiration et son enthousiasme, assurant le soutien de la commune de Ouagadougou qui « réaffirme son statut de carrefour culturel et de terre d’hospitalité ».
Le représentant du Ministre de la Culture, Patron de l’édition, a insisté sur la pertinence du thème. « Au lieu de céder à la peur ou à la division, nous choisissons la voie de la culture et du dialogue. Promouvoir la parenté à plaisanterie dans un tel contexte, c’est affirmer haut et fort que la paix se construit d’abord dans les cœurs avant de se consolider dans les institutions », a dit monsieur Dicko.
La portée de l’évènement dépasse les frontières nationales, avec notamment la participation du Tchad et du Togo en tant que pays invités d’honneur, symboles d’une « Afrique qui se comprend et qui est unie malgré les différences »
Représentant les invités d’honneur, Yangalbe Yve a rappelé la profondeur des liens partagés. « Le Niger et le Tchad partagent avec le Burkina Faso des liens historiques, culturels et humains profonds. Ces liens ne reposent pas seulement sur la géographie, mais sur des valeurs partagées, la fraternité, le respect, et surtout, la parenté à plaisanterie », a-t-il déclaré.
Lire aussi 👉🏼 Ouagadougou : Quand le rire devient une nouvelle arme de résilience face aux défis sécuritaires
Le programme de cette semaine est riche et diversifié, conçu pour faire rayonner la convivialité et l’interaction intercommunautaire. Un match de football intercommunautaire, une grande nuit de culture pour célébrer le patrimoine africain, un village des communautés qui tiendra ses assises chaque soir au Musée National.
Sié Frédéric KAMBOU
Burkina 24





