« Et si la chaîne du mal s’arrêtait » : Un théâtre forum pour rompre la chaîne des violences basées sur le genre au Burkina Faso

La commune rurale de Saaba a abrité le spectacle de théâtre forum baptisé « Et si la chaîne du mal s’arrêtait » le dimanche 2 novembre 2025. Mis en scène par l’humoriste et comédien Irissa Nikiema alias Syatik, ce spectacle entre dans le cadre des activités de lutte et de sensibilisation sur les Violences Basées sur le Genre (VBG) de l’Association Soutien aux Enfants et Femmes Vulnérables (ASEFV).
Créée dans l’objectif de venir un tant soit peu en aide aux couches défavorables, notamment les enfants et les femmes en situation de vulnérabilité, l’Association Soutien aux Enfants et Femmes Vulnérables a toujours fait de la sensibilisation une arme de lutte contre les VBG.
A en croire Pauline Nana, présidente de l’association, l’ASEFV organise fréquemment des rencontres avec l’ensemble des acteurs impliqués dans cette problématique qui touche de nombreuses femmes et filles au Burkina Faso.

En tenant donc ce théâtre forum, l’association entend intensifier ses actions de sensibilisation à travers des moyens beaucoup plus efficaces. « Après mûre réflexion, nous avons décidé d’inclure le théâtre dans nos formes de lutte, en vue de toucher beaucoup plus de monde. C’est surtout un moyen plus pratique qui permet de faire ressortir tous les maux liés aux VBG et tout autre acte nocif contre les couches défavorables », s’est-elle voulue explicite.
L’idée, selon elle, est que cette mise en scène participe à changer les mentalités des uns et des autres. C’est donc devant un grand nombre de spectateurs dont des chefs coutumiers et personnalités importantes que ce spectacle a été représenté, à l’esplanade de la préfecture de Saaba.
« Et si la chaîne du mal s’arrêtait », c’est l’intitulé de ce spectacle d’environ 40 minutes, mis en scène par Irissa Nikiema, alias Syatik du groupe Gombo.com. Il s’agit plus concrètement d’un théâtre forum qui retrace l’histoire de Poko, une jeune dame mariée à un homme avec tous les vices. Une vie de famille déséquilibrée à cause de l’alcoolisme, l’infidélité, et des violences de tout genre de la part de son époux.
« Avant de procéder à cette mise en scène, nous sommes allés vers des personnes souffrant des VBG, afin de toucher du doigt toutes les réalités possibles. Aussi, nous avons vu des interviews et autres reportages concernant ce mal. Tout cela nous a permis de parvenir à une multitude de questionnements à même d’être de permettre aux comédiens d’être plus réalistes sur scène. Nous espérons que le contenu contribue à rompre la chaîne de ce phénomène », foi de Syatik.

Ce spectacle, fruit d’une collaboration avec la Compagnie théâtrale Béog-Simbdo, a été suivi d’une séance d’échanges avec les spectateurs. Par ailleurs, l’Association Soutien aux Enfants et Femmes Vulnérables prévoit de diffuser ce spectacle dans d’autres quartiers et localités du pays, dans le but de sensibiliser un public plus large aux enjeux des VBG.




