Le Festival Sahel Renaissance, «la réponse culturelle» pour la cohésion sociale

La première édition du Festival Sahel Renaissance s’est officiellement ouverte le vendredi 7 novembre 2025 au Musée National de Ouagadougou. L’événement, qui se tient sur trois jours jusqu’au 9 novembre, est centré sur le thème de la « cohésion sociale, la promotion de la paix et les langues nationales ». Ce rendez-vous culturel vise à mobiliser les communautés du Sahel et du Liptako, ainsi que de l’ensemble du Burkina Faso, autour des valeurs de résilience et d’unité.
Le Festival Sahel Renaissance, initié par l’Association Sahel éducation développement et Droits humains (ASEDDH) en collaboration avec plusieurs partenaires, se présente comme une réponse aux défis sécuritaires que traverse le pays.
Ali Ag El Hadi, coordinateur national de l’Association Sahel éducation développement et Droits humains ASEDDH Promoteur du Festival Sahel renaissance a souligné l’importance de l’approche culturelle face aux défis actuels.
« Ce festival, placé sous le thème de la cohésion sociale, la paix et les langues locales, est une réponse culturelle, sociale, humaine face aux défis que traverse notre cher pays, en particulier la région du Sahel et du Liptako », a-t-il déclaré.

Ag El Hadi a insisté sur l’objectif principal du rassemblement des fils et filles du Sahel autour de la culture. « Le Sahel a besoin d’unir ses fils et ses filles, pour la paix et la cohésion sociale.
Donc, le Festival Sahel Renaissance, car on s’est dit que le Sahel doit renaître. Renaître, c’est quoi ? On s’est dit qu’on doit repartir sur nos valeurs réelles, la tradition, la culture », a-t-il ajouté.

Le promoteur a exprimé sa satisfaction face à la mobilisation pour cette première édition, malgré la difficulté d’unir diverses communauté du Sahel, Songhaï, tamasheq, Peul, Mossi, Gourmantché, entre autres.
Le Ministère de la Culture, de la Communication, des Arts et du Tourisme a marqué son soutien à l’initiative. Représentant le ministre et s’exprimant en tant que patron de la cérémonie, Belem Amidou, chargé de mission, a réaffirmé l’engagement des autorités.
« Nous sommes très contents de voir qu’en fait on a pu réunir les gens pour un événement culturel. Là où les gens se rencontrent, ça veut dire qu’il y a la paix, il y a la cohésion, il y a l’entente », a-t-il indiqué.

Au nom du ministre de la communication, de la culture des arts et du Tourisme, il a par la suite exprimé la volonté des autorités à soutenir de telle initiative qui consiste à mettre en lumière les richesse culturels du Sahel. « Je prends l’engagement de soutenir cette initiative car le Sahel mérite d’être mis en avant autrement. Non pas seulement par ses douleurs, mais par sa force, sa créativité et son humanité », a-t-il cité.

Le programme du festival est riche et orienté vers le dialogue et la transmission. Il comprend , une formation sur la thématique de la paix et de la cohésion entre les communautés sahéliennes. Comme activités, des expositions des richesses communes du Sahel, un panel de discussions thématiques, des prestations artistiques des différentes communautés sont en vue.

Sabari Christian Dao, Directeur Général du Musée National, qui accueil l’évènement, a salué l’initiative. « Pour une première édition, voir autant le dévouement autour de la renaissance de notre Sahel, de notre pays. On ne peut qu’encourager ces jeunes qui croient en la renaissance, la renaissance de notre Faso, depuis le Sahel, de notre Afrique », a-t-il confié.
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Akim KY
Burkina 24




