Issouf Djibo dédicace «Fenêtre d’une vie», un témoignage littéraire de la crise sécuritaire au Sourou

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Le paysage littéraire burkinabè s’est enrichi avec la dédicace du premier roman de Issouf Djibo, intitulé «Fenêtre d’une vie». La cérémonie s’est tenue le samedi 29 novembre 2025 à Tougan. Ce roman, d’une longueur de 155 pages et organisé en sept chapitres, plonge au cœur des réalités socio-sécuritaires que traverse le Sourou. 

«Fenêtre d’une vie» se distingue par son traitement du thème du terrorisme et de ses conséquences, notamment sur la vie des déplacés internes et la question des violences.

Le roman propose une narration à double perspective. Celle de la crise autour de la ville imaginaire de Gantou, et celle d’Aicha dite Aliana, l’héroïne principale qui se raconte à la première personne.

L’auteur Issouf Djibo remet un exemplaire de son roman «Fenêtre d’une vie» à Désiré Badolo, Haut-Commissaire de la province du Sourou 

Le Dr Tiamassa Fidèle qui s’est chargé de la présentation du roman «Fenêtre d’une vie», a souligné la qualité de l’œuvre. Il a noté que sa littérarité repose sur la défamiliarisation et une autonomie textuelle forte, qui utilise une onomastique singulière pour créer un univers fictionnel, bien qu’inspiré de faits réels. L’architecture de l’œuvre est saluée, notamment l’organisation en chapitres et la présence d’une préface de Dr Roger Zerbo.

Le Dr Tiamassa Fidèle a présenté l’ouvrage Fenêtre d’une vie à l’occasion de sa dédicace

Issouf Djibo, initialement enseignant et directement confronté à la crise en 2018, a puisé sa motivation dans le besoin de témoigner. «C’est pour moi un devoir de mémoire : transmettre aux générations futures ce que nous avons vécu. Je veux mettre en lumière la résilience des populations de la commune, leurs sacrifices, ainsi que les efforts qu’elles déploient pour le retour de la sécurité», a-t-il déclaré.

L’auteur a expliqué que son écriture est née de son expérience lors d’une escorte de convois en zone de menace terroriste, au cours de laquelle il a pu constater la désolation des villages. «C’est lors de ma première fois de suivre un convoi que je me suis réellement décidé à écrire quelque chose. Au regard de ce qu’on constatait dans les différents villages», a-t-il souligné.

La dédicace a été marquée par la présence des autorités administratives locales, des amis et collègues de l’auteur, ainsi que des élèves et de nombreux particuliers

Bien au-delà du simple témoignage, «Fenêtre d’une vie» se veut un appel à l’engagement national. «Fenêtre d’une vie va donc au-delà d’un simple témoignage pour être un appel à la nation, un appel à soutenir les autorités actuelles, un appel à s’engager pour la reconquête de notre cher pays, le Burkina Faso», a affirmé l’écrivain lors de la cérémonie.

Aussi, le roman rend un hommage à tous ceux qui luttent, se définissant comme une ode à la vie, un hommage aux FDS et aux populations résilientes. L’œuvre se clôt d’ailleurs sur une note d’espoir, avec Gantou qui renaît et Aicha qui retrouve la santé.

«Fenêtre d’une vie» se veut une contribution à la littérature locale et aussi nationale; le devoir de dire, de conter, de rappeler, le devoir d’informer et surtout de transmettre génération après génération. L’œuvre est déjà disponible au  siège de l‘Association SOS SOUROU SCHOOL à Tougan, auprès de l’auteur au 74 66 41 53 au prix de 3 000 FCFA.

Akim KY

Burkina 24

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