Mouvement associatif : Le RICCA, en avant-garde de la lutte contre le cancer
Le Réseau international contre le cancer (RICCA) a procédé au lancement officiel de ses activités à travers une conférence de presse, ce mercredi 23 décembre 2015 à Ouagadougou. Créé en octobre 2015, ce nouveau-né du milieu associatif se présente comme une sentinelle à la lutte contre le cancer au Burkina Faso
Les maladies cancérigènes sont l’une des causes de grande mortalité au Burkina Faso, après les pathologies infectieuses et cardiovasculaires, selon le président du RICCA, Alain Kiendrebeogo. 6 101 cas de décès pour 7 814 malades en 2008, d’après les statistiques fournies par Globocan, a-t-il laissé entendre.
Si chez les hommes, les types couramment diagnostiqués étaient en 2012 le cancer de poumon, de la prostate, du côlon et du rectum, de l’estomac et du foie, chez les femmes, les cas dominants sont le cancer de sein, du côlon et du rectum, du col de l’utérus et de l’estomac.
Toutefois, dans la l’imaginaire populaire africaine, cette « tueuse » est perçue comme « une maladie qui ne concerne que les pays occidentaux », a déploré le président du réseau.
Pour lui, il s’agit là d’une grave erreur d’appréciation, « car nul n’est à l’abri de cette maladie ».
Et s’appuyant sur les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il soutient que « d’ici à 2030, le cancer sera la première cause de mortalité en Afrique devant des maladies comme le paludisme et le VIH »
Au Burkina Faso particulièrement, a-t-il poursuivi, les projections laissent entrevoir « 10 000 nouveaux cas chaque année » et de nombreux décès pourraient être déplorés à cause surtout, du coût élevé du traitement, de l’insuffisance d’officines de commercialisation des médicaments, de l’inexistence d’un centre de lutte contre le cancer auquel s’ajoute le faible nombre des médecins spécialistes.
C’est partant d’ailleurs de ce constat, aussi d’expériences douloureuses liées à la perte de proches par certains membres du réseau suite à la maladie que l’idée de la création du RICCA a pris forme, a confié Alain Kiendrebéogo.
Association à but non lucratif, le RICCA entend travailler pour « faciliter l’accès des médicaments aux malades des cancers tout en leur apportant également un soutien psychologique », a-t-il dit.
Mais sa principale mission est « de contribuer à la lutte contre le cancer par le biais de l’information des populations, des plaidoyers auprès des décideurs, de la prévention et de l’aide à l’amélioration de la prise en charge des malades », ajoute-t-il.
Pour se faire, il entreprendra, entre autres activités, la mise en place d’un centre de documentation, l’animation des campagnes de sensibilisation et de dépistage, le plaidoyer pour la mise en œuvre d’un plan cancer, la mise en place d’un centre d’écoute et d’orientation, la recherche de bourses et de financements pour les étudiants et les chercheurs dans le domaine du cancer.
Composé d’une Assemblée générale des membres, d’un bureau de l’association, d’un comité d’honneur, d’un comité scientifique et d’un secrétariat général, le réseau est ouvert « à toute personne morale ou physique qui adhère à ses idéaux et qui s’engage librement à contribuer à l’atteinte des objectifs qu’elle poursuit », a indiqué son président, Alain Kiendréogo.
Mamady Zango
Burkina24
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