Amnesty international et le centre FOCEB redonnent à des filles-mères la joie de vivre
Elles sont celles qu’on appelle les filles-mères ou attendent de donner la vie. Ce qui leur manque le plus actuellement, c’est l’amour de leurs proches. Délaissées ou expulsées par les leur, elles se retrouvent dehors sans savoir où aller. Le centre de la Fondation Cardinal Emile Biyandé (FOCEB) leur a servi de refuge le temps d’apprendre à se servir de leurs dix doigts pour subvenir aux besoins de leurs enfants. Quatre jours après la Saint Valentin, les filles ont reçu une délégation d’Amnesty International ce jeudi 18 février 2016. Elle est allée lui témoigner tout l’amour que des personnes de par le monde ont gravé sur près de 16 000 cartes de solidarité.
« Vous êtes trop courageuses mesdames. Vous travaillez pour les jeunes dont les droits ont été violés. Votre travail appuie les droits de tout le monde. Vous n’êtes pas seuls. Nous de la société Amnesty vous saluons ». C’est l’un des messages parmi tant d’autres que l’on peut lire sur les cartes en provenance du reste du monde.
Catherine Ouédraogo fait partie de l’équipe qui gère le centre de la FOCEB depuis 2005. Elle a déclaré n’avoir jamais pensé au 14 février, date à laquelle le monde entier célèbre l’amour.
« Amnesty nous a interpelés », dit-elle. Elle s’est dite encouragée par les messages inscrits sur 16 000 cartes et lettres et solidarité envoyées en provenance des quatre coins du monde. Le centre accueille actuellement une quinzaine de filles.
Noëlie Kiswensida Kouraogo est la coordonnatrice chargée des questions liées aux jeunes et au genre à Amnesty International, section Burkina. Dans le cadre de la campagne, « Mon corps, mes droits » est une campagne axée sur la défense des droits des filles à pouvoir décider de l’orientation à donner à leur vie.
« Nous avons choisi une date autour du 14 février pour pouvoir remettre ces cartes de solidarité à ces filles qui vivent des situations difficiles pour leur rappeler qu’elles ne sont pas seules et qu’à travers le monde, il y a des gens qui pensent à elles », a-t-elle fait savoir. Selon elle, le 14 février, c’est une bonne occasion pour travailler avec les jeunes sur la question de l’accès à l’information.
Grâce au FOCEB, elles apprennent entre autres les métiers de restauratrice, teinture et de couture « pour ne pas retomber dans ce qu’elles ont eu avant ». Angèle Kondombo, pensionnaire du centre a regagné la joie de vivre. Sourire aux lèvres, elle continue de se poser cette question: « comment peut-on sortir avec une fille et refuser d’assumer sa responsabilité de père lorsqu’elle tombera enceinte ? »
Oui Koueta
Burkina24
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