Burkina : De nouveaux référentiels pour donner du « piquant » à la décentralisation
Le gouvernement burkinabè procède à l’élaboration de nouveaux référentiels pour la décentralisation. En vue de recueillir l’avis des partenaires techniques et financiers, le ministre d’Etat en charge de l’administration territoriale et de la décentralisation, Simon Compaoré, les a rencontrés ce 19 mai 2016 à Ouagadougou.
Cela fait maintenant dix ans que le Burkina s’exerce à la communalisation intégrale. Le nouveau gouvernement, selon le ministre d’Etat chargé de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure, Simon Compaoré, a décidé de « faire une halte » et d’évaluer les acquis et les insuffisances.
Cela fait, continue-t-il, « nous voulons à présent proposer de nouveaux référentiels à partir des insuffisances qu’on a constatées pour nous projeter dans les dix et trente ans à venir pour que la décentralisation puisse avancer, et avec elle, la qualité de vie des citoyens qui vivent dans les communes rurales et urbaines ».
Le processus d’élaboration de ces référentiels se veut participatif, explique le ministre. Les élus locaux, après les élections municipales du 22 mai 2016, seront formés et impliqués. La société civile sera également associée, de même que les partenaires techniques et financiers (PTF). C’est dans cet esprit que ces derniers ont été conviés à une rencontre avec le ministre ce jeudi.
« Nous avons voulu les rencontrer pour leur proposer comment ces nouveaux référentiels vont être élaborés, recueillir leur réaction et leur demander de valider le chronogramme que nous avons proposé», précise Simon Compaoré.
Disponibilité des PTF. Lesdits partenaires, à travers la voix de leur chef de file, Dominique Crivelli, ont montré leur « satisfaction » et salué la volonté affichée par l’Etat de poursuivre le processus de décentralisation. Ils ont félicité le gouvernement pour sa décision de disposer d’une politique de décentralisation et ont souhaité la voir se matérialiser dans le Plan national de développement économique et social (PNDS), le nouveau référentiel de développement du Burkina.
Dominique Crivelli a également souhaité que, dans l’élaboration des nouveaux référentiels, l’accent soit mis, entre autres, sur l’autonomie financière des collectivités territoriales, l’effectivité du transfert des ressources (il est actuellement de 5% alors que la référence UEMOA est de 20%), la mise en place d’une « fonction publique territoriale plus attrayante et efficace » et l’amélioration du statut des élus locaux.
Du piment. Le ministre d’Etat Simon Compaoré a indiqué que ces préoccupations figurent en bonne place dans les plans du gouvernement. Ils s’appuient sur le programme du Président du Faso Roch Kaboré, lequel veut faire de la décentralisation « le pilier essentiel de la réalisation de la démocratie et du développement à la base ».
«Les nouveaux référentiels, le nouveau cadre qu’on va créer avec le statut de l’élu local, la question de la fonction publique territoriale, ce sont des éléments qui vont donner un ferment, du piment, du piquant à la décentralisation pour qu’on puisse être ragaillardi, (afin) qu’on ne se contente pas de ce qui a été fait ou de ce qui se fait tous les jours », a conclu le ministre.
Dans tous les cas, le chef de file des PTF s’est voulue rassurante quant « à leur entière disponibilité à contribuer au processus d’élaboration des référentiels de la décentralisation » et au processus de décentralisation lui-même, « pour peu qu’il soit participatif, pertinent, efficace avec le respect de ses engagements par l’Etat ».
Abdou ZOURE
Burkina24
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