Burkina : Le CGD tente de cerner la question sécuritaire « jadis réservée aux spécialistes »

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Le ministre de la sécurité souhaite « déchirer le rideau de haut en bas », question de permettre à chaque Burkinabè d’apporter sa part contributive à la sécurisation du pays. Il l’a fait savoir à la rencontre de validation de trois études menées par le centre pour la gouvernance démocratique (CGD). Se fondant sur la perspective démocratique, Thomas Ouédraogo, le directeur exécutif du centre estime lui aussi que « c’est le moment d’ouvrir » la question à tout le monde et non aux seuls spécialistes auxquels la tâche est dévolue. Surtout  en ces temps où le phénomène d’auto-défense s’étend sur le territoire national.

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Réunis autour de la même table, des experts et prospects désireux d’apporter leur pierre à la sécurisation optimale du territoire, de ses habitants et de leurs biens. Ils auront à parcourir le cadre normatif du système sécuritaire, interpréter les résultats d’un sondage pour évaluer le niveau de confiance entre les forces de défense et de sécurité et les citoyens de façon ordinaire et enfin la question des droits humains.

« A regarder de près comme de loin, tout ce qui se passe dans le monde démontre que même dans les Etats les plus avancés techniquement, économiquement, on réalise qu’on a besoin de l’implication des populations », a indiqué le ministre Simon Compaoré.

Selon lui,  l’ancienne vision, celle qui consiste à dire que « c’est un domaine exclusif réservé aux seuls spécialistes de la question » est à revoir. Il n’a pas manqué de faire le lien avec les groupes d’auto-défense qu’il entend inclure dans la nouvelle formule de la police de proximité en attente de validation en conseil de ministres.

Policers, militaires et civils réflechissent sur comment assurer la sécurité pour tous sur l'ensemble du territoire. © Burkina24
Policers, militaires et civils réfléchissent sur comment assurer la sécurité pour tous sur l’ensemble du territoire. © Burkina24

Le secrétaire exécutif du CGD Thomas Ouédraogo partage la même vision. Et face au défi « majeur » de notre temps, qui menace le développement et la stabilité, dit-il, il faut « implémenter une modalité d’implication ». « Jadis ou exclusivement réservé aux spécialistes ou à une petite corporation », Thomas Ouédraogo estime qu’« aujourd’hui dans une perspective de la gouvernance démocratique, c’est le moment de l’ouvrir ».

Mais pour l’ouvrir, a-t-il indiqué, il fallait s’appuyer sur un document de travail d’où les trois études préalables réalisées sur le cadre normatif, un sondage pour évaluer le niveau de confiance entre le personnel de la sécurité et les citoyens, mais aussi la question relative aux droits humains. L’atelier de validation a été organisé pour s’appesantir sur les résultats desdites recherches.

« Pour que les Burkinabè qui souhaitent participer à la sécurité puissent le faire dans le respect de la loi », explique le directeur exécutif du CGD, « c’était intéressant d’inviter tout le monde pour en discuter, pour dépasser la naïveté et certainement nouer des relations solides d’accompagnement de tous les acteurs pour promouvoir la sécurité dans notre pays ». In fine le ministre dit attendre des propositions permettant à l’Etat d’avancer de « façon notable » sur la question.

Oui Koueta                                                          

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