Noël 2016 : L’Enfant Jésus apporte une bonne nouvelle à la MACO
25-Décembre, fête de la nativité, est célébrée par tous les chrétiens du monde sans exception ou condition sociale. Les pensionnaires de la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) n’ont pas été oubliés.
« C’est Noël, c’est la fête de la famille. On ne saurait exclure qui que ce soit notamment les plus démunis. L’église ne saurait oublier ceux qui sont dans la souffrance et à la MACO vivent des frères et des sœurs dans la souffrance. Ils ne sont pas plus fautifs que d’autres en liberté ». C’est par ces termes que s’est exprimé le cardinal Philippe Ouédraogo après la messe du jour de Noël célébrée dimanche à la MACO.
La messe a été dite pour tous les détenus, pour les gardes de la sécurité et pour le Burkina Faso par les chrétiens.
Ce jour la naissance de Jésus n’était pas la seule bonne nouvelle entendue par les détenus. En effet, le directeur général de la garde pénitentiaire, Honoré Grégoire Karambiri, a annoncé que des grâces présidentielles et des remises de peine étaient prévues pour bientôt.
« Je suis porteur de message, dit-il. C’est concernant le mot clé qui se trouve sur les lèvres de tous les détenus, la grâce présidentielle. Le travail technique est terminé. Le ministre me charge de porter à votre connaissance qu’il y aura cette année remise de peine. C’est en phase de finalisation et ça va tomber bientôt ». Motif de joie manifesté par un tonnerre d’applaudissements des concernés qui depuis trois années n’avaient plus entendu ce terme.
La messe a été une occasion pour les pensionnaires de la MACO de dire toute leur reconnaissance au cardinal pour avoir été leur porte-parole auprès du président du Faso et de réitérer aux autorités présentes leurs doléances. Ce sont entre autres, l’effectif pléthorique des détenus dans les cellules, les heures de fermeture des cellules carcérales et la lenteur dans le traitement des dossiers.
Après la MACO, le cardinal se rendra à la prison de haute sécurité et à la Maison d’Arrêt et de Correction de l’Armée (MACA).
Un repas communautaire a mis fin à la journée passée à la MACO. Une journée saluée par Tanga Jean Baptiste Yaméogo, chef de sécurité pénitentiaire car, dit-il, cela soulage les détenus parce qu’ils ne se sentent pas oubliés.
Mais le plus grand réconfort reste la liberté. La preuve, une détenue n’a pu retenir ses larmes en pensant à ses deux enfants qui ne profiteront pas de sa présence en ce jour de fête.
Revelyn SOME
Burkina 24
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