Burundi: La FIDH accable le régime de Pierre Nkurunziza
Selon la Fédération internationale des droits de l’homme dans un communiqué publié ce mardi 4 juillet, le régime de Pierre Nkurunziza au Burundi s’illustre davantage dans la violence et sa propension à asseoir une dictature sans précédent. L’épuration ethnique au sein de l’armée, le musellement de l’opposition et la modification de la Constitution pour faire sauter la limite des mandats présidentiels en sont les pièces à conviction.
Dans son dernier rapport comportant une quarantaine de pages, la FIDH explique que “le manque de fermeté de la communauté internationale et son incapacité à mettre en oeuvre ses propres décisions – notamment les mesures de protection des populations civiles et la relance du dialogue politique – auront permis au président (Pierre) Nkurunziza de remodeler en profondeur le paysage politique, sécuritaire et social du Burundi”.
Selon la FIDH, “le régime burundais est en train de s‘ériger en dictature” depuis avril 2015 date à laquelle Pierre Nkurunziza a manifesté sa volonté de briguer un troisième mandat qu’il a d’ailleurs obtenu en juillet de cette même année.
Le régime de Bujumbura est régulièrement pointé du doigt par les Nations Unies et des organisations de défense des droits de l’homme qui l’accuse de graves violations de tout genre.
Le gouvernement burundais estime quant à lui que vices à diviser le peuple burundais.
Selon la FIDH, le Burundi expérimente la gouvernance sous « un parti-unique, le CNDD–FDD, devenu également un parti-État”. En plus de cela, il faudrait y ajouter “un culte du parti et de la personnalité du président a été mis en place”, déplore l’organisation des Droits de l’homme.
Le pouvoir burundais table sur un projet de modification de la Constitution qui devrait faire sauter la limitation des mandats présidentiels. La FIDH prévient qu’il “aurait pour conséquence probable l‘établissement d’un régime autocratique, voire d’une dictature durable au Burundi”.
La communauté internationale est invitée par la FIDH à « déployer une force de police onusienne et à créer une force Union africaine (UA)-ONU chargée de la protection des civils« . La FIDH a enfin appelé la Cour pénale internationale (CPI) à ouvrir une enquête avant octobre 2017, date du retrait effectif du Burundi de cette institution.
Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU Burkina
Source: AFP
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