Auguste Denise Barry : « L’Afrique dispose des moyens pour rattraper son retard »
Le premier colloque international de Ouagadougou sur la sécurité et la défense a connu son épilogue ce jeudi 7 septembre 2017. « Perspectives sécuritaires dans la bande sahélo-saharienne : Quelles stratégies efficientes et transformationnelles ? » C’est le thème qui a réuni environ 500 personnes à Ouagadougou du 5 au 7 septembre 2017.
Organisé sous forme de plénières et d’ateliers, le premier colloque international de Ouagadougou sur la sécurité et la défense avait pour objectif principal d’aboutir à des résultats concrets. Ce cadre d’échanges et de partage d’expériences a ressemblé plusieurs experts venus d’horizons divers.
Pour le Directeur exécutif du Centre d’études stratégiques en défense et sécurité (CESDS), le Colonel Auguste Denise Barry, « ce premier colloque fut un succès ». « Ces trois jours d’échanges ont été des moments intenses. Les solutions auxquelles les différents ateliers sont parvenus sont des solutions concrètes. Les débats ont été enrichissants, fructueux », a confié le Colonel Barry sans plus de détails.
Après ce colloque, les responsables du CESDS s’attèleront à la mise en forme des actes du colloque qui seront articulés autour des principaux résultats des échanges. A en croire le Directeur exécutif du CESDS, après avoir communiqué ces actes aux autorités nationales, ils organiseront une rencontre de restitution dans la foulée afin de mettre à la disposition des acteurs étatiques et non étatiques les dimensions non sensibles de leurs échanges.
« Je voudrais tout simplement retenir trois choses. Premièrement, l’Afrique dispose des compétences de qualité pour se prendre en charge dans le domaine de la réflexion stratégique et par conséquent dispose des moyens pour rattraper son retard. Deuxièmement, l’Afrique doit unir ses forces ici, et sans doute ailleurs aussi, dans la perspective de son repositionnement géostratégique. Troisièmement, le seuil atteint aujourd’hui par le terrorisme, dans chacun des Etats de l’espace qui a été le référent de nos trois jours de débats, est reconnu comme plus que préoccupant »
« Plus tard, dans le cadre des activités du CESDS, nous entamerons une série d’études et de recherches sur l’instabilité institutionnelle, source d’insécurité sur les groupes d’autodéfense, sur les terminologies à l’usage des FDS, sur l’histoire militaire africaine comme point d’appui pour l’émergence d’une pensée stratégique africaine », a-t-il fait savoir.
Egalement, suivra la finalisation de l’analyse en cours sur les attaques terroristes intervenues au Burkina Faso ainsi que sur l’aggravation de la situation sécuritaire dans le pays. De même, toujours selon Auguste Denise Barry, ils opérationnaliseront les formations spécifiques au profit de cibles déjà identifiées, à l’instar du séminaire organisé récemment sur « Sécurité et médias ».
L’ancien ministre de la sécurité a réaffirmé que pour lutter notamment contre le terrorisme, il faudrait au préalable trouver des voies et moyens efficaces pour lutter contre le grand banditisme, la criminalité traditionnelle. Auguste Denise Barry a réitéré la disponibilité du CESDS à se mettre à la disposition de l’Etat burkinabè et des autres acteurs étatiques et non étatiques.
« Nous avons perçu une réelle volonté des autorités qu’elles soient de notre pays ou de la sous-région à intégrer autant que faire se peut les résultats de nos réflexions », a-t-il dit. Les organisateurs du colloque sur la sécurité et la défense ont formulé le vœu de se retrouver en juin ou septembre 2018 pour la deuxième édition du colloque international de Ouagadougou.
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Noufou KINDO
Burkina 24
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