Afrique du Sud-Sénégal : « Rejouer ce match après les éliminatoires est injuste »

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Le Bureau des qualifications pour la Coupe du Monde de la FIFA a décidé de faire rejouer la rencontre de qualification entre l’Afrique du Sud et le Sénégal, qui s’est déroulée le 12 novembre 2016. « Cette décision de la FIFA est une décision plus ou moins surprenante », estime le Consultant Madi Zongo. Contacté le 7 septembre 2017 par Burkina 24, le journaliste sportif pense que le Burkina devrait se battre pour remporter tous ses matchs mais aussi pour avoir des Burkinabè dans les grandes instances de décisions internationales.

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Le prochain match des Etalons se jouera contre l’Afrique du Sud. Le classement à l’issue de la 4e journée donnait le Burkina 1er, le Cap-Vert 2e, le Sénégal 3e et l’Afrique du Sud 4e. Mais une décision de la FIFA est train de mettre ces résultats en cause.

Dans un communiqué en date du 6 septembre 2017, la Fédération internationale de football association (FIFA) a révélé sa décision de faire rejouer la rencontre qui s’était déroulée le 12 novembre 2016 entre l’Afrique du Sud et le Sénégal. Ce choix, pris par le Bureau des Qualifications pour la Coupe du monde, s’inscrirait dans le cadre de sanctions prises par la fédération début 2017, contre l’arbitre ghanéen, Josepeh Odartei Lamptey.

Lors de ce match, ce dernier aurait favorisé l’Afrique du Sud, en lui attribuant un penalty « imaginaire » à la 41e minute, pendant que le score était de 0 but partout. L’Afrique du Sud avait remporté finalement le match par 2 buts à 1 après une égalisation du Sénégal. D’abord suspendu trois mois par la Confédération africaine de football (CAF), concernant « une main qui n’existait finalement pas », la FIFA avait jugé en mars dernier qu’il y avait eu une « influence illégale sur le résultat du match ».

Vidéo : Retour sur le penalty concédé face à l’Afrique du Sud

La commission de discipline avait ainsi suspendu à vie l’arbitre, par rapport à toute activité liée au football. Le match sera donc rejoué un an plus tard. D’aucuns pensent qu’il s’agit d’une chance accordée au Sénégal, 3e à un point du Cap-Vert et du Burkina Faso dans le groupe D alors qu’il reste deux journées à disputer, d’être premier du groupe.

« Le match sera rejoué dans le courant de novembre 2017 pendant la période des matches internationaux. La date exacte sera confirmée en temps voulu », peut-on lire dans le communiqué de la FIFA. La Commission des affaires juridiques de la Fédération Burkinabè de Football est en train d’analyser la suite à donner à cette décision. La FBF invite cependant le public sportif burkinabè à demeurer uni et solidaire derrière les Etalons. Mais pour le consultant sportif, Madi Zongo, lui-même ancien arbitre international, la décision de la FIFA est « surprenante ».

« Cette décision de la FIFA est une décision plus ou moins surprenante. Personnellement, sur le plan technique, l’arbitre a surtout fait une erreur d’appréciation. Il a vu une main et il a sifflé. Ce n’est pas une faute technique. Ce genre d’erreur, plein d’arbitres le font. Si on doit sanctionner des arbitres pour des fautes sifflées qui n’ont pas existées, je ne pense pas que le football allait encore exister. Parce que les erreurs d’arbitrage font quelque part partie du football. D’ailleurs, dans son communiqué, la FIFA a été ambiguë.

Madi Zongo, ancien arbitre international

La FIFA n’a pas accusé l’arbitre d’avoir commis une faute technique, parce qu’elle n’aurait jamais pu expliquer cela. Elle a utilisé un terme ambigu en parlant de manipulation. Et dans le terme, il n’y a pas de contenu.

Il n’est pas dit exactement en quoi il a manipulé le match. Si le fait d’avoir accordé le penalty est une manipulation, alors là on peut dire que pratiquement tous les jours, les arbitres manipulent les matches. Si l’arbitre avait sifflé cette faute à la 92e minute de jeu, pendant les arrêts de jeu, on pouvait encore interpréter. La FIFA, elle-même, ne donne pas assez d’éléments qui puissent permettre de dire qu’elle est de bonne foi dans le jugement de ce dossier ».

A en croire le journaliste sportif burkinabè, faire rejouer un match pour une question de fait et sans faute technique est une première dans le milieu footballistique. « Un match en retard ne veut pas forcément dire un match gagné. Rien ne dit que l’Afrique du Sud ne va pas battre le Sénégal. Mais ce qui est beaucoup plus ambigu et qu’il faudrait souligner, c’est le fait de vouloir faire rejouer le match après les autres, c’est-à-dire après la fin des éliminatoires, à la fin de la compétition. Parce que le Sénégal jouera ce match en connaissance de cause. Il connaîtra les résultats des autres avant de jouer ce match. Mais, comme on le dit toujours, le football reste le football. Peut-être même qu’avant de jouer ce match, le Sénégal serait éliminé », analyse Madi Zongo.

Le fait de « rejouer ce match après les éliminatoires qui finissent en principe le 6 novembre 2017 est injuste » aux yeux du Consultant. Mais, insiste le journaliste sportif, au lieu qu’on se perde en conjectures, il faut que les Etalons se mobilisent davantage pour gagner les deux matches, car il ne faudrait pas aussi parler comme si la victoire contre l’Afrique du Sud et le Cap-Vert était déjà acquise pour le Burkina.

« Souffrons que nous n’ayons pas la même considération, le même palmarès que bien d’autres pays en matière de notoriété dans le football. Il ne faut pas oublier les grands médias qui véhiculent des informations. Dans ces grands médias et dans les instances de décisions internationales, il n’y a généralement que des Camerounais, des Sénégalais, des Guinéens. Il n’y a pas assez de Burkinabè pour porter notre mot. Tout cela compte dans l’environnement du sport mondial… Battons-nous pour gagner nos matchs et pour avoir des Burkinabè dans les instances de décisions », termine le Consultant sportif burkinabè.

Propos recueillis par Noufou KINDO

Burkina 24

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Noufou KINDO

@noufou_kindo s'intéresse aux questions liées au développement inclusif et durable. Il parle Population et Développement.

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4 commentaires

  1. Bravo le Burkina, vous avez cartonné le cap vert.
    Mais cela ne suffit pas à aller au Mondial.
    Voir mon commentaire du « 8 septembre 2017 / 12 h 48 min »
    Même si l’on redonne les trois points à l’Afrique du Sud, le Sénégal restera en tête.
    Bon courage, avec cette génération vous pourriez certainement aller au Mondial dans 5 ans.

  2. C’est tres injuste de la part de FIFA de refaire rejouer ce match. La finale mondiale en 2014 au Brazil doit se rejouer aussi si le FIFA fait rejouer ce match. L’arbitre a l’epoque a refuse un but d’Argentine estime hor jeux qui n’existait absolument pas ce qui a permis l’Allemagne de remporter la finale face à l’Argentine. Par consequent tout les match doivent se rejouer car les arbitre ont commis des erreurs graves qu’un simple penalty à la 41ème minute mais pas à la 92ème. Si le sénégal etait à la hauteur il

  3. Dit soyons juste, le match sera rejoué et l’équipe qui sera qualifié sera simplement l’équipe qui le mérite.
    Le Burkina a joué 4 match. S’ils avait remporté les 4 ils en auront 12 mais ils en ont actuellement que 6.
    Une victoire et 3 nuls c’est insuffisant pour espérer une qualification. Le Sénégal par contre a été volé en Afrique du Sud.

  4. Il y a la décision de la FIFA, celle de la décision des FBF ;
    Et il y a la décision des supporters Burkinabés, si le Burkina ne se qualifie pas à cause de ce match trafiqué au détriment du Sénégal parce la SG de la FIFA est simplement une mangeuse de riz gras.
    Les supporters ne sont assis sur leurs fesses dans des bureaux à Genève, avec un petit esprit d’esclave honteusement affranchi, inconscient mais innocent à la recherche de sa maigre pitance quotidienne. Ce qui fait que les terroristes n’aiment pas les blancs, ce n’est pas à cause de la couleur de leur peau, mais c’est leur esprit. Et quand un Africain à l’esprit fourbe d’un blanc, il devient un blanc pour eux. Si les terroristes voulaient faire « des chiffres » ils savent ou aller. Quand l’injustice devient nettement machiavélique , celui qui possède encore une raison d’exister est prêt à mourir pour défendre son idéal. Ce n’est pas une mise en garde à cette dévergondé, mais c’est à la FIFA qu’elle fait la loi, c’est tout.

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