François Compaoré : « Mon cœur et une grande partie de ma famille sont au Burkina»
François Compaoré, frère de l’ex-Président du Faso Blaise Compaoré, a donné de la voix dans les colonnes de Jeune Afrique, repris par l’Agence d’information du Burkina. L’ancien conseiller de Compaoré dit être prêt pour rentrer au Burkina, de même que son aîné, si les autorités et la justice burkinabè le permettent.
A en croire l’exploitation de l’interview faite par l’AIB, même s’ils ont pris la nationalité ivoirienne lors de leur exil du Burkina en octobre 2014, François et Blaise Compaoré n’ont pas oublié leur pays. Et ils y ont des attaches.
«Mon cœur et une grande partie de ma famille sont au Burkina », indique François Compaoré, selon l’AIB. Il poursuit en ces termes : «il faut que nous puissions tous participer à la construction de notre pays. J’ai joué un rôle important. Mon frère (Blaise Compaoré) fait partie de la grande Histoire- L’Histoire d’ailleurs lui rendra justice- et je pense que nous aurons toujours une place au Burkina Faso».
Ce que François Compaoré pense de Salifou Diallo
«Salif Diallo est quelqu’un que j’ai estimé. Je le connaissais depuis 1985 et nous avons travaillé ensemble. Nous voulions ouvrir notre pays au reste du monde.
C’était un homme courageux, un fonceur qui avait une lecture politique très fine, mais nous n’arrivions pas toujours à nous accorder. Peut-être y avait-t-il aussi un problème d’ambition ou de jalousie de sa part, car j’étais le frère du président (Blaise Compaoré)».
Source : AIB
Des voix s’élèvent en ce moment pour appeler au retour de Blaise Compaoré. Son frère, dans l’interview à Jeune Afrique, laisse entendre qu’ils ont également envie de revenir vers les siens. Mais qu’est-ce qui les retient ? « Quand le temps sera venu et que les autorités trouveront nécessaire que nous soyons là, nous rentrerons », indique François Compaoré.
Mais pas seulement les autorités, puisque Blaise Compaoré est sous le coup d’un mandat d’arrêt international lancé par la Justice militaire dans le cadre du dossier de l’assassinat du Président Thomas Sankara. La Haute cour de justice le poursuit également pour complicité présumée dans la mort de 24 personnes décédées lors de la répression de l’insurrection populaire d’octobre 2014.
Dossier Norbert Zongo
Quant à François Compaoré lui-même, outre les soupçons de crimes économiques qui pèsent sur lui, les suspicions ne sont toujours pas écartées en ce qui le concerne l’assassinat du journaliste Norbert Zongo en 1998. Un mandat d’arrêt aurait même été lancé contre lui.
A ce propos, voilà ce qu’il donne comme réponse, selon l’AIB : «Le juge d’instruction a prononcé un non-lieu en 2006. S’il y a des éléments nouveaux et que j’obtiens la garantie d’un procès équitable, alors oui, je répondrais à la justice burkinabè». Il ajoute par ailleurs que ses avocats n’ont trouvé « aucune trace de ce mandat ». « Je suis donc serein et continue à vivre normalement », dit-il.
A noter que d’autres voix s’élèvent par contre pour refuser le retour de Blaise Compaoré au Burkina. Pour ces organisations de la société civile et partis politiques, cette idée pourrait cacher des desseins de tentative de « déstabilisation du Burkina ».
Burkina24
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