Logement à Ouaga : Bogodogo en campagne de protestation
La section Bogodogo de la Coalition des associations de défense pour le droit au logement n’approuve pas la position du gouvernement sur un certain nombre de questions liées au foncier. Elle est en train de réunir les moyens pour se faire entendre, même s’il faudrait « prendre en otage » des parcelles au quartier huppé de Ouaga 2000.
La Coalition des associations de défense pour le droit au logement, Section Bogodogo, maintient sa position sur les questions du droit au logement et des opérations de lotissements à Ouagadougou, en particulier dans l’ex-arrondissement de Bogodogo. Elle poursuit d’ailleurs sa campagne nationale de sensibilisation et de protestation. Elle a annoncé ce 15 mai 2018 une nouvelle série d’activités rentrant dans ce cadre.
« Nous sommes en train de réunir les moyens pour nous faire entendre. Même s’il va falloir aller occuper des parcelles de dignitaires à Ouaga 2000 », lance le Porte-parole de la coalition, Moussa Hermann Konkobo. La vaste campagne consistera notamment à l’organisation d’assemblées générales, de meetings, de sit-in et de marches en direction de la Mairie et du ministère en charge de l’habitat et de l’urbanisme.
Pour la veuve et l’orphelin
« Des gens sont double-attributaires à Bogodogo ici. Pourtant, nous avons des veufs, des veuves et des orphelins qui y vivaient depuis 15 ans, mais qui ont été spoliés », dénonce Moussa Hermann Konkobo. La coalition mère a transmis au ministre de l’habitat sa plateforme revendicative à l’occasion de la marche du 5 avril 2018.
Suite à la marche-meeting, explique le Porte-parole de la coalition d’OSC de Bogodogo, les populations caressaient l’espoir de voir une réaction claire du gouvernement. Mais que nenni ! « Si les autorités n’ont pas affiché une position ambiguë, elles sont restées dans un mutisme total », déplore-t-il. Les membres de la coalition sont dans l’attente de la levée de la suspension des lotissements, de l’apurement des contentieux liés aux lotissements de la 4e République menés à Bogodogo.
Ils exigent également un audit sérieux des opérations de lotissements passées, le retrait des « parcelles détournées » et leur réattribution aux populations de Balkuy, Dagnongo, Taabtenga, Goudrin, Yamtenga, etc. Cette Coalition d’associations de défense pour le droit au logement demande aussi l’arrêt des spoliations et du pillage du foncier par certaines sociétés immobilières, la baisse des prix des matériaux de construction et la réglementation du coût du loyer à Bogodogo.
Noufou KINDO
Burkina 24
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