Dr Anne Vincent : «Un enfant sur quatre au Burkina subit une forme de violence »
Le ministère de la femme, de la solidarité nationale et de la famille a mené une étude sur les violences faites aux enfants en janvier 2018. Les résultats de ces études ont été retransmis aux acteurs intervenants dans le milieu. Cette restitution est intervenue ce mardi 29 janvier 2019 au cours d’un atelier à Ouagadougou.
Suite à un rapport du secrétaire général des Nations Unies sur les violences faites aux enfants en 2006, le Burkina Faso a réalisé une étude nationale en 2008. Cette étude a révélé que ces violences sont multiples et multiformes au fil des années.
Avec l’évolution des technologies de l’information et de la communication, certaines violences ont émergé et d’autres ont pris de l’ampleur. D’où la tenue de cette nouvelle étude en janvier 2018. « La protection des enfants est l’une des missions principales du ministère de la femme, de la solidarité nationale et de la famille et une priorité du gouvernement. Cependant, en dépit de ces engagements et des multiples actions entreprises par l’Etat et ses partenaires, les enfants sont toujours confrontés à de nombreuses problématiques qui violent leurs droits. Cette étude a permis d’identifier plusieurs types de violences exercées sur les enfants à savoir les violences physiques, verbales, psychologiques et sexuelles », a déclaré le directeur de cabinet de la ministre de la famille, Anselme Nikièma.
L’organisation du présent atelier de validation permettra de valider les résultats de l’étude afin de disposer de nouvelles données relatives aux violences faites aux enfants. Elle offrira également aux acteurs un guide pour leur permettre de cerner l’évolution de l’ampleur du phénomène.
Un enfant sur quatre
L’étude sur les violences faites aux enfants faite en janvier 2018 a révélé qu’en fonction de la tranche d’âge et du type de violence, les chiffres peuvent monter jusqu’à 80% d’enfants victimes de violences dans certaines provinces et jusqu’à 40% dans certaines régions.
« Depuis un certain temps, les réseaux sociaux et d’autres sources d’informations nous relatent des faits d’abus et de violences faites aux enfants. Cela est inadmissible et fortement condamnable. On note une situation plus exacerbée dans certaines localités en proie à l’instabilité sécuritaire et sociale. La situation d’urgence entraine le non-respect des droits les plus élémentaires des enfants tels que le droit à l’éducation. Un enfant sur 4 au Burkina subit une forme de violence », a expliqué la représentante de l’UNICEF, Dr Anne Vincent. Les violences sexuelles affectent « 3% des enfants » au Burkina.
La représentante de l’UNICEF souligne également que les foyers et les membres de la famille offrent plus de 75% des lieux où s’exerce le plus de violence. 15,6% des enfants âgés de 0 à 11 ans subissent des violences physiques et 25,7% des violences émotionnelles.
Basile SAMA (stagiaire)
Burkina 24
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