Cinq ans du MPP : « Faire tout pour ne pas décevoir », invite Simon Compaoré
Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a cinq ans. Les premiers responsables du parti social-démocrate invitent le gouvernement à continuer d’« atténuer la dureté de la vie dans les campagnes, dans les villes » en mettant l’homme au cœur de ses interventions sur le chemin de la création de richesses à distribuer.
Le 25 janvier 2014, le MPP voyait le jour après le départ de ses membres fondateurs du CDP. Le 29 novembre 2015, son candidat Roch Marc Christian Kaboré remportait l’élection présidentielle dès le premier tour avec 1 668 169 voix soit 53,49% du suffrage exprimé de 3.118.695 voix.
« En cinq ans, dans l’histoire de notre pays, c’est de l’inédit (…). C’est la première fois qu’on peut voir un parti qui est né, qui avait à peine un an, pas de dents, qui arrive à participer à des élections importantes et qui rafle la victoire aussi bien aux législatives qu’à la présidentielle », s’enorgueillit Simon Compaoré, président par intérim du parti, lors d’un point de presse ce 15 février 2019 à Ouagadougou.
Avant ce qu’il qualifie de « brillante victoire » pour le MPP, il y a eu ces moments (notamment le putsch de la mi-septembre 2015), qui dit-il, « fut une période difficile » pour la formation politique et de « contexte suffisamment délétère où ses responsables étaient poursuivis et risquaient – je pèse bien mes mots – la mort ».
Simon Compaoré ne s’est visiblement pas encore remis de la mort du troisième membre du trio RSS qu’est l’ancien président de l’assemblée nationale Salifou Diallo. L’exposition photo au siège du parti permet de voir la complicité qui se dégageait entre le trio notamment. « Nous ne pouvons pas ne pas nous rappeler des camarades qui ont été parmi les chevilles ouvrières qui nous ont permis d’être là où nous sommes. En premier chef, le président Salifou Diallo », dira-t-il avant d’appeler, d’une voix tremblotante, à saluer sa mémoire.
« Faire tout pour ne pas décevoir », c’est ce à quoi s’attèle le parti qui gère le pouvoir d’Etat avec les autres membres de l’Alliance pour une majorité présidentielle (APMP). Désormais ancien ministre d’Etat auprès de la présidence, ce ténor du parti qui a quitté l’exécutif au même moment que le deuxième vice-président Clément Sawadogo, ne se plaint pas d’avoir à se concentrer sur la santé du parti focalisé sur les prochaines échéances.
« Il y a des nouveaux ministres. Il est tout à fait normal qu’à un moment donné que l’on puisse revoir les mécanismes et fonctionnements des structures et changer les hommes pour un souffle nouveau. Ces changements participent du besoin de continuer, de ne pas être essoufflé à un moment donné, de continuer dans la dynamique ascendante au niveau de notre action », a commenté Simon Compaoré.
« C’est à cette tâche au quotidien que nous nous adonnons et c’est ça qui est notre préoccupation centrale », abonde le député Lassina Ouattara. C’est en cela que réside la nécessité, selon lui, de « marquer une halte pour examiner le chemin parcouru, réévaluer et pouvoir se réorganiser pour atteindre l’objectif » qu’est la réélection du président qui a déjà annoncé sa candidature pour 2020.
Pour y arriver, le MPP appelle le gouvernement à « faire en sorte que la sécurité revienne parce que c’est un élément indispensable » de même qu’« approfondir les acquis sociaux ». Il faut pour cela, invite Simon Compaoré, « augmenter les richesses pour qu’il y ait beaucoup plus à partager » dans l’optique d’« atténuer la dureté de la vie dans les campagnes, dans les villes » en mettant l’humain au cœur des politiques de développement. « Au début, c’est l’homme. Au milieu l’homme. A la fin, c’est l’homme », assène-t-il.
Oui Koueta
Burkina24
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