Assassinat de Dabo Boukary : Les étudiants maintiennent la lutte
L’Union générale des étudiants burkinabè (UGEB) a commémoré le 29ème anniversaire de l’assassinat de Dabo Boukary, ce lundi 20 mai 2019 à Ouagadougou.
L’étudiant en 7ème année de médecine, Dabo Boukary, a été assassiné le 19 mai 1990. Les étudiants, réunis autour de l’UGEB, ont commémoré cet anniversaire sous le thème « 29 ans après, poursuivons la lutte pour la vérité et la justice pour Dabo Boukary et pour l’amélioration de nos conditions de vie et d’études ».
« Ce crime n’est pas le produit d’une main invisible, ce sont des Burkinabè qui ont contribué à endeuiller la famille Dabo et l’ensemble de la jeunesse estudiantine », a affirmé Ismaël Traoré, président de l’UGEB.
Selon lui, les problèmes auxquels les étudiants font face, à l’instar d’autres dossiers jugés emblématiques, n’ont pas encore trouvé de solution. Il a ajouté que « l’école burkinabè en général et l’enseignement supérieur, en particulier, n’a guère été une priorité pour les différents pouvoirs réactionnaires qui ont défilé à la tête de l’Etat néocolonial ».
Ismaël Traoré dit être convaincu que Gilbert Diendéré et Mamadou Bamba sont à la pointe des évènements de mai 1990.
Continuer
« Nous avons foi et nous disons toujours que depuis notre quinzième congrès que nous avons tenu en 1991, nous avons fait le serment de nous battre résolument jusqu’à ce que la vérité et la justice se fassent dans cette affaire », a précisé le président de l’UGEB. Le responsable de l’UGEB n’a pas manqué de faire part des conditions de vie et de travail des étudiants.
« L’application aveugle du système LMD continue de tirer les universités publiques vers le bas, en ajoutant que dans toutes les universités publiques, c’est le même spectacle désolant qui s’affiche avec les retards académiques, chevauchements de semestres et d’années, bâclage de la formation, difficultés de restauration. Telles sont les difficultés auxquelles l’étudiant burkinabè est confronté quotidiennement », a indiqué le responsable.
Il a dénoncé également l’absence des infrastructures dans les universités publiques, les difficultés de restauration. Le comité exécutif de l’UGEB a invité les étudiants à lier leur lutte à celle du peuple pour un changement véritable en sa faveur.
Aïna TOURE (stagiaire)
Burkina 24
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