Roch Kaboré sur Blaise Compaoré : « Je n’ai pas lu dans sa correspondance une ligne qui parlait de son retour »
Le retour l’ancien président Blaise Compaoré, exfiltré en Côte d’Ivoire par l’armée française fin octobre 2014, est souhaité par les ténors de son parti le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Mais, l’intéressé n’en a pas fait cas dans la lettre qu’il a adressée à Roch Kaboré, actuel locataire de Kossyam.
Le président Kaboré a reconfirmé avoir « effectivement reçu la correspondance du Président Blaise Compaoré qu’il adressée au Président du Faso ». Après quoi, il s’est voulu « très précis » sur la question posée par le journaliste au sujet de l’ancien président qui vit actuellement en exil en Côte d’Ivoire. A-t-il « manifesté le désir de regagner » sa terre natale ? « Peut-être que c’est à vous qu’il l’a dit. Je n’ai pas lu dans sa correspondance une ligne qui parlait de son retour », a réagi le chef de l’Etat.
A-t-il été question de cela lors de la conférence au sommet avec le président Alassane Dramane Ouattara ? Pour le président Kaboré, ce n’était pas le lieu pour évoquer le cas Blaise Compaoré dont il a été question lors du dialogue politique du 15 au 22 juillet dernier. « Nous n’avons pas besoin d’en parler ici puisqu’au niveau de la question de la réconciliation nationale, les partis politiques aussi bien de la majorité que de l’opposition en ont parlé », a poursuivi le président du Faso.
En effet ! Dans le rapport final de la concertation, on peut lire : « les participants au Dialogue politique recommandent : – la poursuite de la démarche de réconciliation nationale fondée sur le triptyque Vérité – Justice – Réconciliation »
Dans un communiqué de presse, le ministre de la communication informait que dans sa lettre, l’ancien chef de l’Etat « appelle à la réconciliation des cœurs et des esprits de tous les Burkinabè sans exception et sans exclusion et, réaffirme sa disponibilité à soutenir toutes les initiatives en vue de la promotion de la paix, de la cohésion sociale, du vivre ensemble et de l’unité nationale ».
Lors du dialogue politique, les participants ont recommandé l’identification des difficultés qui entravent l’unité nationale, la cohésion sociale et le civisme. « Il a été demandé que nous regardions la possibilité que tous ceux qui ont quitté le Burkina Faso sur des raisons politiques puissent rentrer », rapporte le chef de l’Etat.
A la condition que ce soit « sans préjudice du triptyque vérité-justice-réconciliation ». Il est prévu selon le président du Faso que ces questions soient traitées « dans les prochains jours ».
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