Burkina  : Rentrée des classes pour les élèves et étudiants

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Le ministre en charge de l’éducation nationale, Pr Stanislas Ouaro et son collège en charge de l’enseignement supérieur, Pr Alkassoum Maïga, ont procédé au lancement de la rentrée scolaire 2019-2020 ce mardi 1er octobre 2019 à Saaba.

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« Une meilleure gestion du personnel de l’éducation et de la formation dans un contexte de crises économiques, sociales et sécuritaires : Gage d’un système éducatif résilient et performant ». C’est le thème de l’année scolaire 2019-2020.

Il a été choisi en vue d’une implication plus accrue des acteurs et des partenaires dans le suivi et l’encadrement des enfants et de la jeunesse. Ce thème a été dévoilé à l’occasion du lancement officiel de la rentrée scolaire 2019-2020 intervenu ce mardi 1er octobre 2019 au Lycée Wend-Puiré de Saaba.

« La réussite et l’épanouissement des enfants du Burkina Faso et particulièrement de la commune rurale de Saaba figurent parmi les objectifs primordiaux du Conseil municipal », a laissé entendre Joseph Dipama, Maire de la commune de Saaba. Selon lui, les réfections des salles de classes, la construction des bâtiments et l’acquisition de mobiliers à plus de 560 millions de francs CFA témoignent de cette volonté des autorités.

Le Maire de Saaba a exhorté les élèves à la discipline, à la concentration, à l’abandon de certaines pratiques notamment les promenades inutiles, l’utilisation abusive des téléphones afin d’allonger la liste des lauréats à la fin de l’année.

« Des facteurs aussi bien sécuritaires que corporatistes »

La représentante des élèves et étudiants, Iklasse Yougbaré, a parlé au nom de ses camarades. Elle a déploré l’insuffisance de salles de classe et de mobiliers notamment au sein du Lycée Wend-Puiré de Saaba. Elle a demandé le soutien du ministre en charge de l’éducation nationale. Quant à ses camarades de classe, elle les a invités à rester sages, à obéir aux éducateurs et à se démarquer des mouvements d’humeur.

Le Pr Stanislas Ouaro, ministre en charge de l’éducation nationale, est revenu sur les plans d’actions développés durant l’année 2019. Ces plans d’actions, dit-il, visent à atteindre les objectifs que sont, entre autres, le développement de l’enseignement et la formation technique et professionnelle, de l’éducation inclusive de qualité, de l’éducation non formelle, la réalisation des infrastructures universitaires, la résorption des salles de classe sous paillotes.

A écouter le ministre, la mise en œuvre de ces plans d’actions a été perturbée par « des facteurs aussi bien sécuritaires que corporatistes ». « En effet, si le contexte sécuritaire a été le facteur principal des perturbations du déroulement normal des activités éducatives, nous ne pouvons passer sous silence celui lié à la lutte des partenaires sociaux de l’éducation pour de meilleures conditions de vie et de travail, notamment pour la revalorisation de la fonction enseignante », a-t-il expliqué.

« Les écoles et les universités ne doivent pas se transformer en arène »

La situation des établissements fermés pour cause d’insécurité s’est invitée dans les débats. « Dans certaines zones de notre pays, malheureusement, pour le moment nous ne pouvons pas développer le système éducatif. Nous en sommes conscients. C’est pour ça que le gouvernement a mis en place un secrétariat technique permanent chargé de l’éducation en situation d’urgence fédéré à l’ensemble des initiatives et des interventions afin que, malgré cela, on puisse le faire », a reconnu le Pr Stanislas Ouaro.

Le Pr Alkassoum Maïga, ministre en charge de l’enseignement supérieur, était aux côtés de son collègue du MENAPLN. Il a prodigué des conseils à l’endroit des élèves et étudiants du Burkina en général, et ceux de Saaba en particulier.

« Nous avons tout le temps rappelé que les écoles et les universités ne doivent pas se transformer en arène. Ce sont des espaces où il faut du calme, de la discipline. Et il faut que chacun se concentre sur l’essentiel. Quand on vient dans un amphi, on connait la raison de sa présence.

Nous avons des étudiants qui sont en face d’un enseignant et la seule chose qui compte, c’est la transmission du savoir. Donc, chaque espace est dédié pour une activité bien précise et si cela est compris aussi bien par les étudiants et les enseignants, je pense qu’il n’y a pas de raisons qu’il ait des querelles sur les campus », foi du Pr Alkassoum Maïga.

Aïna TOURE (stagiaire)

Burkina 24

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