Evrard Sorgho, président du PEDN : « Hollande est une opportunité pour modifier l’article 37 »
L’élection de François Hollande « est une aubaine, une opportunité », pour la modification de l’article 37 de la Constitution burkinabè. C’est la conviction d’Evrard Sorgho, président du Parti écologiste pour un développement nouveau (PEDN), qui pense également qu’il faut une intervention militaire au Nord-Mali au lieu d’un dialogue. Il l’a dit lors d’une conférence de presse ce dimanche 20 mai 2012 dans l’après-midi.
L’investiture de François Hollande comme président de la France ne dit rien qui vaille à Evrard Sorgho, président du PEDN. Il pense que cette élection n’aura pas d’impact significatif sur la Françafrique. En effet, il pronostique qu’il ne faut pas s’attendre à un « grand changement ». Mais sur le Burkina, il affirme que l’heure est à la vigilance, car contrairement au président sortant Nicolas Sarkozy, François Hollande est « une aubaine, une opportunité » pour une éventuelle velléité de modification de l’article 37 de la Constitution pour sauter le verrou de la limitation des mandats.
La Banque mondiale ne devrait pas féliciter le Burkina
Concernant toujours le Burkina, Evrard Sorgho estime que le gouvernement n’a pas une politique « convenable de l’énergie » et que l’énergie n’est justement pas une priorité dans la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD). Pour lui, la Banque mondiale ne devrait pas féliciter le Burkina pour la hausse du prix du carburant car cette hausse pourrait constituer un blocage pour la SCADD et une menace pour la stabilité sociale. Le PEDN propose alors une politique énergétique sur cinq ans qui intègrera les énergies renouvelables à long terme.
Libérer le Nord-Mali par une intervention militaire
Sur le plan sous-régional, le président du PEDN, après avoir rendu un hommage à l’ancien président malien Amadou Toumani Touré, trouve que la CEDEAO devrait passer à une intervention militaire pour libérer le Nord-Mali et réunifier le pays. En effet, Evrard Sorgho affirme que la priorité est l’intégrité du territoire et non le retour à l’ordre constitutionnel.
Du dialogue que la médiation veut nouer avec les groupes armés du Nord-Mali, le président du PEDN pense qu’il n’y a pas de base ou d’alternative pour le nouer et que les groupes armés n’ont pas de qualification. Il trouve d’ailleurs « curieux » que le président du Faso joue au médiateur et libère des otages avec justement ceux qui ont « envahi » le Nord-Mali.
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