Gabon : Déploiement de la police près des écoles face à des rumeurs d’enlèvements d’enfants
Une inquiétante vague de rumeurs d’enlèvements d’enfants a obligé le gouvernement gabonais à autoriser un “déploiement conséquent” des forces de sécurité, notamment près des écoles.
Les craintes récurrentes de crimes rituels sur des mineurs au Gabon ont été largement partagées à travers des messages sur les réseaux sociaux depuis une dizaine de jours.
En réaction, les populations en colère ont érigé des barrages sur certains axes routiers. Le gouvernement dans un communiqué publié à l’issue du Conseil des ministres de ce vendredi 24 Janvier 2020 a condamné “une justice populaire s’attaquant aux innocents”.
« Un Gabonais a été tué pour avoir eu le malheur d‘être au mauvais endroit au mauvais moment », précise le communiqué qui ajoute par ailleurs que « face à cette psychose savamment entretenue, le gouvernement annonce un déploiement conséquent des Forces de sécurité et de défense sur toute l‘étendue du territoire national avec une plus grande concentration aux abords des établissements scolaires », rassure le texte.
Ce samedi 25 Janvier 2020, la circulation semble être revenue à la normale dans la capitale Libreville, toutefois, les établissements scolaires ouverts généralement les samedis sont restés fermés.
La psychose est née de la prétendue disparition d’un garçon de 3 ans, Rinaldi, le 12 janvier dernier dans un village du nord du pays. Selon le gouvernement gabonais, les enquêtes se poursuivent sur cette affaire et qu’aucune autre plainte « n’a été déposée pour un cas d’enlèvement », avait précisé le porte-parole de la présidence gabonaise.
Les accusations de crimes rituels prennent régulièrement de l’ampleur au Gabon. Depuis 2010, une série d’affaires relatives à la découverte de plusieurs corps mutilés a régulièrement provoqué la colère populaire. Le dernier scandale semblable s’est produit en 2019 où un homme a été condamné à perpétuité pour un meurtre commis en 2012. Son complice quant à lui a écopé de douze ans de prison pour avoir mutilé le cadavre. Ils travaillaient tous les deux dans le cadre d’un contrat pour « fourniture d’organes humains », ont-ils reconnu.
Kouamé L.-Ph.Arnaud KOUAKOU
Burkina24
Source : Africanews
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