Affaire Armand Béouindé : Narcisse Sawadogo et Alassane Bagagnan écopent de 12 mois fermes

L’affaire Béouindé dans laquelle comparaissaient le juge Narcisse Sawadogo et  Alassane Bagagnan a été enfin jugée. Le procès a eu lieu, le vendredi 14 août 2020 au Tribunal de grande instance de Diébougou dans la province de la Bougouriba, selon nos confrères du quotidien d’Aujourd’hui au Faso.

A l’issue du procès de Narcisse Sawadogo et de Alassane Bagagnan dans l’affaire Béouindé, qui a eu lieu le vendredi 14 août 2020, les deux accusés ont écopé de vingt-quatre (24) mois de prison chacun, dont douze (12) mois avec sursis et un million de francs CFA d’amende selon le quotidien burkinabè Aujourd’hui au Faso.

Ils ont été reconnus coupables de tentative d’escroquerie sur la personne du maire de la ville de Ouagadougou, Armand Béouindé. Pour ce qui concerne l’acte d’accusation sur la « diffamation », toujours selon le journal Aujourd’hui au Faso, le tribunal a estimé qu’il n’était pas constitué.

A en croire le quotidien Aujourd’hui au Faso, les avocats de la défense voulaient classer l’affaire en soulevant des exceptions et des manquements à la procédure, mais l’audience a été maintenue. Consterné après le verdict final Me Somé, avocat de Narcisse Sawadogo n’a pas caché sa « surprise ».

« C’est une grande surprise pour moi, tout au plus on peut reprocher à mon client des mensonges, pas de manœuvres frauduleuses ayant pu conduire le tribunal à reconnaitre sa culpabilité pour ce qui concerne ce délit. Et immédiatement, nous allons faire appel contre cette décision », dit-il.

Me Willy, l’avocat du maire de Ouagadougou, Armand Béouindé, s’est dit satisfait. « Quand le problème s’est posé, nous sommes allés à toutes les portes. Toutes les fois que nous avions posé le problème et toutes les fois que notre interlocuteur (autorité de police judiciaire, autorité de poursuite) s’est rendu compte qu’un magistrat était en cause, tout le monde s’est rétracté en nous affirmant de laisser tomber cette affaire qui n’aboutirait jamais parce que nous allions nous brûler les ailes ».

En rappel, l’affaire est partie d’une enquête ouverte par la justice sur l’acquisition de 77 véhicules à 4,6 milliards de F CFA par la mairie de Ouagadougou, pour vérifier la légalité d’achats des véhicules. C’est ainsi que des magistrats Dieudonné Bonkoungou et Narcisse Sawadogo et un intermédiaire du nom d’Alassane Bagagnan ont réclamé 70 millions de F CFA au Maire Armand Pierre Béouindé pour étouffer l’affaire.

Mariam NIGNAN (Stagiaire)

Burkina 24