Lutte contre le Paludisme au Burkina : Le secteur privé de la santé plaide pour une mise à disposition des intrants subventionnés
Les acteurs du secteur privé de la santé, avec ses partenaires et le ministère en charge de la santé se sont réunis afin de plaider pour que les intrants subventionnés puissent être mis à leur disposition. C’était au cours d’un atelier tenu, ce mercredi 21 avril 2021, à Ouagadougou.
Le programme national de lutte contre le paludisme(PNLP) bénéficie de l’appui financier du budget étatique qui ne se constate que dans le secteur public. Afin de rééquilibrer cette situation et d’améliorer la prise en charge des malades du paludisme, les acteurs du secteur privé de la santé ont organisé une assise pour discuter des moyens à mettre en place afin de bénéficier des intrants subventionnés.
Selon le Dr Jean-Baptiste Ouédraogo, président de la Fédération des Acteurs Privés de la Santé (FAPS), le paludisme est l’un des plus grands facteurs de mortalité dans le pays et au regard de l’influence du secteur privé dans le domaine de la santé, il est nécessaire de trouver des moyens pour soulager les coûts des produits.
« Que le ministère décide de se pencher sur cette situation montre à quel point le secteur privé est important dans cette lutte. Figurez-vous que sans convention, les secteurs privés achètent les produits à la CAMEG à un coût vraiment élevé et nous espérons en découdre avec cette situation », a-t-il affirmé.
Cet atelier, de par sa « pertinence », a connu la participation de plusieurs acteurs du privé, des Organisations Non Gouvernementales (ONG) et les acteurs du secteur public. Parfait Edah, directeur pays du Procurement and Supply Management (PSM), représentant des participants à cette rencontre, a insisté sur le fait qu’au Burkina Faso, les secteurs privés peinent à se procurer des produits antipaludiques.
« Par ailleurs notre objectif ce matin c’est de faire en sorte que les tests de diagnostic soient disponibles au niveau de tous les secteurs et que les antipaludiques soient entièrement disponibles partout », a-t-il expliqué.
« Donc il nous faut travailler en harmonie avec les privés… »
A entendre le Dr Wilfried Ouédraogo, représentant le ministre de la santé, cette initiative est partie du constat des insuffisances situées au niveau de l’application directive des agents de santé. « Lorsque nous avons fait des analyses, nous avons trouvé qu’au niveau des secteurs privés, il n’y avait pas d’application de ces directives. Donc, il nous faut travailler en harmonie avec les privés pour qu’ensemble nous puissions venir à bout de cette maladie », a-t-il indiqué.
Avant de déclarer ouvertes ces activités, le représentant du département de la santé a appelé les acteurs à une disponibilité « absolue » afin qu’à la sortie de cette rencontre, des propositions « concrètes » puissent être soumises à son ministère.
Abdoul Gani BARRY (stagiaire)
Burkina 24
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