Attaques à Abidjan : Ces derniers soubresauts qui ressemblent à des mises en jambes
Deux attaques à la queue leu leu ont troublé ce week-end et dans la matinée du lundi, la tranquillité d’Abidjan et coûté la vie à au moins 8 soldats des FRCI. Si les autorités ivoiriennes semblent flegmatiques, Guillaume Soro allant jusqu’à qualifier ces attaques de derniers soubresauts de la crise, il n’empêche qu’elles sont troublantes au plus haut point et suscitent de nombreuses questions.
Des failles dans la sécurité ?
La première d’entre elles laisse paraître que le régime ADO n’a pas encore réussi à fortifier la Côte d’Ivoire. Des failles subsistent et c’est ainsi qu’on peut comprendre que des individus puissent intervenir dans un laps de temps si rapproché et frapper au cœur même de la capitale économique ivoirienne.
Que ces individus puissent s’en prendre à des camps militaires et à un commissariat relève de l’outrecuidance et de la provocation. Quel que soit le but visé par ces hommes, ils peuvent être au moins sûrs qu’ils ont montré que la carapace sécuritaire du régime Ouattara est friable. D’autant plus friable qu’on n’a pu mettre la main sur aucun des assaillants et que les morts ne sont enregistrés que du côté des forces armées.
Banditisme ou autre chose ?
Après les dégâts, on peut ensuite s’interroger sur l’identité des assaillants. Qui ? Des pro-Gbagbo ? Possible. Pas besoin d’être un génie de la lagune Ebrié pour savoir que l’arrivée au pouvoir d’Alassane Dramane Ouattara n’a pas créé que des hurrahs de joie. Des personnes, et elles sont nombreuses, rongent leur frein et ruminent leur courroux contre le nouvel occupant du palais de Yamoussokro.
Au cas où ce sont des partisans de Laurent Gbagbo, voudraient-ils passer à une autre tactique ? Celle des raids ponctuels et ciblés en vue de, sinon déstabiliser le régime, du moins l’empêcher de vendre du cacao et du café en rond. Ce qui pourrait expliquer ces attaques ponctuelles, suivies d’un repli rapide.
Mais une autre hypothèse alimenterait la préparation d’un coup d’Etat. Un coup d’Etat qui a besoin d’armes et celles entreposées dans les magasins des camps militaires et du commissariat feraient bien l’affaire. Ce qui écarterait l’idée que ces fusilleurs soient des simples bandits de grands chemins.
Guillaume Soro gagnerait à être moins confiant que l’oiseau emblématique de Tweeter et Alassane Dramane Ouattara doit revoir sa façon de gouverner. Son actuelle gouvernance, qui semble nourrie à l’aigre puits de la vengeance, fait plus de mécontents qu’elle n’apaise les cœurs. Cela doit être concomitamment mené avec une véritable opération de sécurisation du sol ivoirien. C’est incompréhensible et inquiétant que des frontières ivoiriennes, les agressions se déplacent jusqu’au cœur de l’Eburnie.
Ces derniers soubresauts dont parle le président de l’Assemblée nationale ivoirienne pourraient bien être les mises en jambes d’une crise qui n’avait fait que somnoler. Si ce n’est pas le cas, eh ben, tant mieux !
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C’est vraiment incompr?hensible sinon inadmissible que des personnes arm?es viennent, au coeur d’Abidjan, ? s’en prendre ? un camp militaire, ? y faire des morts, ? fuir vers une destination connues des autorit?s, sans qu’aucune action de repr?sailles ne soit enclench?e apr?s elles … Cet escarmouche pourrait bien faire des ?mules si rien n’est fait dans le sens de traquer ces semeurs de zizanies dans la qui?tude des ivoiriens.