Lutte contre le paludisme : Des journalistes outillés afin de relayer la bonne information
Le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN) en partenariat avec le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) et l’ONG Malaria consortium ont organisé un Webinaire avec les Hommes de média le jeudi 21 avril 2022 à Ouagadougou. L’objectif était de mettre la presse au parfum de la problématique qui entoure la lutte contre le paludisme et décortiquer les progrès, afin de relayer l’information. Cette activité vient en prélude à la célébration de la journée mondiale de lutte contre paludisme qui interviendra le 25 avril 2022.
« Lutte contre le paludisme au Burkina Faso, acquis, défis et perspectives » est le thème qui a animé les débats au cours du webinaire. Du point de vue de Bénédicte Sawadogo, coordonnatrice nationale du Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN), un tel choix de thème visait à être en conformité avec le thème mondial qui est d’« innover pour réduire la charge du paludisme et sauver des vies.
Pour elle, l’association des médias à une telle activité a pour objectif de les inclure dans la communication et la sensibilisation autour du paludisme qui continue à faire des ravages. « En ligne on a au moins 18 pays qui suivent. Et cela fera tâche d’huile.
Cela permettra de donner des informations à la population à la base parce que c’est pour elle qu’on travaille. On va savoir où on en est véritablement par rapport à la lutte contre le paludisme. Qu’est ce qu’il faut faire, qu’est ce qui est fait, qu’est ce qu’on attend des populations », a décliné Bénédicte Sawadogo.
12.231.806 cas de paludisme en 2O21
Le webinaire a été une vitrine pour les participants d’apprendre un peu plus sur les rouages du paludisme à travers deux communications. En effet, Gauthier Tougri, coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) dans son exposé, a tout d’abord fait l’état des lieux de la situation du paludisme qui prévaut au pays des Hommes intègres. Il a ainsi renseigné que le paludisme au Burkina Faso, est un problème de santé publique, par conséquent un problème de développement.
En outre, il a souligné que le paludisme demeure le premier motif de consultation, d’hospitalisation et de décès dans les formations sanitaires. «Rien que l’année 2021, nous avons enregistré 12.231.806 cas de paludisme avec 4355 décès soit 37,29 pour cent de consultation, 55,20 pour cent d’hospitalisation, et 14,87 pour cent de décès, donc il y a beaucoup à faire », a cité Gauthier Tougri.
Les acquis et les perspectives
Nonobstant, il a rappelé que d’énormes acquis ont été réalisés dans la lutte contre le paludisme. A l’écouter, il s’agit notamment du renforcement de capacités des acteurs ; de la réalisation de campagnes de distribution universelle de moustiquaire imprégné ; de la gratuité de la prise en charge que ce soit dans les centres de santé publics ou dans certains privés du TDR, MILDA, TPI et CPS. Pour lui, ces progrès permettront de contrôler et de contenir le paludisme.
Outre les acquis permettant éventuellement de contenir le paludisme, il n’en demeure pas moins des défis auxquels les organismes de lutte contre le paludisme font face pour une lutte efficiente, à savoir zéro cas.
« Le premier défi c’est de réduire le nombre de cas dans nos formations sanitaires, faire en sorte que d’ici 2025, nous puissions avoir moins de cas de paludisme. L’autre défi, c’est le non-respect des directives au niveau de la prise en charge des cas de paludisme.
Quand nous regardons dans la pratique, beaucoup de personnes pensent que le paludisme est une simple maladie. Et comme d’habitude, on ne prend part pas diagnostiquer et on commence à prendre des médicaments sans être sûr que c’est le paludisme », a rapporté Gauthier Tougri.
Des réflexions entre les partenaires et le gouvernement
Malgré les moyens et les stratégies mises en place par l’Etat et les partenaires techniques et financiers, Clotaire Tapsoba, directeur pays de l’ONG malaria consortium au Burkina Faso, a rappelé que le paludisme continue d’être un fardeau de santé pour le pays.
Selon lui, pour atteindre véritablement les objectifs, il faut mener des réflexions entre les partenaires et le gouvernement. Cela permettra de développer des actions de recherches pour, dit-il comprendre pourquoi malgré les efforts consentis, le taux du paludisme est toujours aussi élevée. Et à partir de ces concertations, ils vont dégager des solutions novatrices, changer les actions et essayer de nouvelles approches pour venir à bout du paludisme.
Aminata Catherine SANOU
Burkina 24
Écouter l’article
|
Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Suivre la chaine
Restez connectés pour toutes les dernières informations !
Restez connectés pour toutes les dernières informations !