Burkina Faso : Sans réforme d’éducation, pas de sécurité, ni de développement, selon W. Hermann Sawadogo

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La réforme du système éducatif burkinabè était au cœur des échanges lors d’un point de presse animé à Ouagadougou ce mercredi 28 septembre 2022, par Wendlarima Hermann Sawadogo, président de l’association Wendkouni pour le développement de l’Afrique. 

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Pour Wendlarima Hermann Sawadogo, il y a plus de 2 000 000 de jeunes burkinabè qui concourent en ce moment pour leur entrée en fonction publique. Mais dit-il, l’État n’est pas en mesure de recruter tout ce monde.

« Et tous ces 2 000 000 de demandeurs d’emploi, tous des diplômés associés, avec ceux qui n’ont pas de diplômes, les jeunes de 18 ans jusqu’à 35 ans qui n’ont pas de diplômes, on peut estimer à plus de 5 000 000 de personnes qui sont au chômage. Or si l’on fait des reformes au niveau de l’éducation, on peut encadrer tous ces jeunes pour qu’ils soient opérationnels pour le Burkina et pour l’Afrique », a-t-il fait comprendre.

W.Hermann Sawadogo, président de l’association Wendkouni pour le développement de l’Afrique

Selon Hermann Sawadogo, le problème sécuritaire avec son corolaire de vie chère et tous les autres maux qui s’en suivent, c’est lié à la formation proposée par le système éducatif burkinabè hérité du colon. « Vous ne pouvez pas développer ce pays, vous ne pouvez pas faire sortir ce pays de l’insécurité tant que vous ne faites pas des reformes de l’éducation. Tant que chacun n’a pas son emploi et son revenu monétaire, tant que le peuple n’est pas occupé, tant que les gens n’ont pas de revenus, il n’y aura pas de sécurité encore moins de développement », a-t-il soutenu.

Selon lui, la formation dispensée dans les écoles, universités burkinabè africaines est dépassée. « Une formation qui n’engendre que des chômeurs, des revendicateurs, des budgétivores, des paresseux, des gens qui ne peuvent rien faire de leurs deux mains, si ce n’est que se livrer au terrorisme. Et l’État n’est pas conscient et reconduit encore ces formations dans les écoles et universités sans des reformes », a-t-il décrié.

Et d’ajouter que, « je suis fatigué de sensibiliser le peuple et les autorités. Si je dis, les gens vont dire que je parle mal… Vous faites quelque chose depuis 62 ans qui vous conduit dans des problèmes, on vous dit de corriger, mais on ne fait rien ».

Pour la rentrée scolaire 2022-2023, l’association Wendkouni propose entre autres des formations en électricité bâtiment, en agronomie, en réalisation de films… 100 000 FCFA pour l’internat et 50 000 pour l’externat. Un mois de formation pratique intense et une année de théorie sur le terrain.

Willy SAGBE

W. Catherine KOURAOGO (Stagiaire) 

Burkina24 

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