Mamadou Kabré, président du PRIT-Lannaya : « Le rôle du député n’est pas de construire des infrastructures »

Réaliste, le président du PRIT-Lannaya (Parti républicain pour l’indépendance totale), El Hadj Mamadou Kabré. Lui ne verse pas dans le « si je suis élu, je promets … ». Enfin, il le dit, mais avec plus de nuance que la plupart de certains aspirants à l’Assemblée nationale. Pour lui, un député ne peut pas promettre de construire une route car ce n’est pas son rôle.
Dans ces élections 2012, comme on dit au « Pays des Hommes intègres », il y a « les uns » qui débauchent des moyens colossaux pour, entre autres, faire le plein de militants lors de leurs meetings et il y a « les autres » qui « se débrouillent » avec les moyens du bord.
Les hommes politiques burkinabè, des « kamikazes » ?
En fait partie certainement le PRIT-Lannaya, parti sankariste dont le président se plaint d’avoir déboursé en 96 heures 1,5 million de FCFA alors qu’il n’a pas encore « touché » à la subvention de l’Etat. A ce propos, il demande à ceux qui demandent des T-shirts et des « enveloppes » de ne pas « exagérer » car il se (les hommes politiques) considère comme des « kamikazes » qui se jettent en politique pour résoudre les problèmes des populations. La preuve peut-être qu’Al Qaïda n’a pas le monopole des attentats suicides !
Bref. Mamadou Kabré a pu réunir une soixantaine de femmes à son forum aux fortes allures de meeting qu’il a tenu dans la soirée du 22 novembre 2012 au secteur 24 à Tampouy, notamment sur le Plateau omnisport.
Préfère la baballe à la politique
- Pendant que les uns tiennent leur meeting, les autres préfèrent jouer au ballon (Ph: B24)
Mais là encore, le désintérêt de la population burkinabè pour la chose politique s’est insolemment manifesté. A 17h 15 (soit environ 45 minutes de retard sur l’heure prévue), au moment où le meeting commençait sur le plateau réservé au basketball, de jeunes élancés sautaient à qui mieux mieux avec impertinence devant les deux tentes et les discours politiques du PRIT-Lannaya.
A l’est, des footballeurs tapaient bruyamment dans le ballon. A l’ouest, des Ouagalais sirotaient tranquillement leur bière, jetant de temps en temps des regards en biais sur les « politiciens ». Au nord, des dames donnaient tranquillement de nouvelles allures à leurs cheveux.
Mais le commentaire de Mamadou Kabré, président du parti, met chacun devant ses responsabilités : « si les gens estiment qu’il faut jouer au ballon pour avoir ce qu’ils veulent, eh ben, qu’il en soit ainsi !»
Lire la suite sur le site Spécial Elections couplées 2012.





