Droits de la femme : Save The Children International œuvre à l’utilisation responsable des TIC

La journée de 8 Mars commémorée cette année sous le thème « Pour un monde digital  inclusif : innovation et technologie pour l’égalité des sexes » a été l’occasion pour l’ONG Save The Children de s’aligner en droite ligne avec cette thématique pour non seulement former les jeunes filles et femmes de Soumousso sur l’utilisation responsable des technologies de l’information et de la communication, cas des téléphones mais aussi mener des causeries débats sur les droits et devoirs des filles en particulier et des enfants en général. Une activité qui s’est tenue le 8 mars 2023 dans la commune rurale de Soumousso, localité située à plus de 45 km de Bobo-Dioulasso. 

Donner aux jeunes filles et femmes des espaces surs de Soumousso 1 et 2, des rudiments nécessaires pour faire face aux différentes escroqueries et tromperies, les formes d’abus sur les enfants et aussi les éduquer sur les droits et devoirs des enfants pour une société meilleure, est un des objectifs visés par l’ONG Save The Children, à travers l’organisation de cette causerie débat et de formation des jeunes filles sur l’utilisation responsable des nouvelles technologies.

Il s’est agi d’attirer l’attention des jeunes filles sur l’utilisation des téléphones, les bienfaits et les désagréments que cela peut attirer si l’internet est mal utilisé.

Estelle BICABA, la référente technique égalité des sexes/Save The Children Burkina, a partagé avec les enfants les informations à travers des causeries débats sur leurs droits et devoirs.

« On a remarqué que les enfants connaissent leurs droits mais pas assez. J’ai eu à leur présenter 10 droits des enfants. Il s’agit entre autres du droit de protection, à avoir un nom, une nationalité ; à l’alimentation suffisante et saine ; d’être soigné ; à l’éducation ; de rire; de jouer, de rêver ; à l’information et d’exprimer son avis et être entendu. 

Les enfants semblent connaitre leurs droits mais ils oublient qu’ils ont des devoirs aussi. C’était aussi l’occasion de leur présenter leurs devoirs en prenant l’exemple de bien travailler à l’école, d’être polis avec son entourage, de participer aux travaux de la maison, de respecter la loi, les autres et de protéger l’environnement.

Une chose qui va leur permettre d’être meilleurs dans la société parce que lors de nos tournées, les différentes communautés ont reconnu que ces enseignements ont permis aux enfants d’être plus respectueux envers leurs ainés et leurs parents et d’être meilleurs à l’école ».

Chantal NARE, Chargée de Campagne de communication digitale de Save The Children/BF, a tenu les enfants en formation sur l’utilisation responsable des technologies de l’information et de la communication.

« Le contenu général est en lien avec le thème général de la journée de 8 mars pour un monde digital inclusif innovation et technologie pour l’égalité des sexes. Nous voulons profiter de cette thématique pour entretenir les enfants sur l’utilisation responsable des technologies et des réseaux sociaux en général, parce-que on se rend compte qu’aujourd’hui l’Internet est venu nous faciliter la vie mais aussi a des effets nocifs sur les enfants. Il y a beaucoup d’adolescents qui se laissent avoir par ces moyens de communication là.

Notamment le cyber harcèlement qu’on voit de plus en plus chez les adolescents et qui impacte négativement la vie de beaucoup d’adolescents jusqu’à aller même au suicide pour certains. Je ne connais pas les chiffres exacts au niveau du Burkina, mais on a vu des témoignages où des jeunes filles ont dû se suicider parce qu’on a vu leurs photos nues sur les réseaux sociaux.

Donc pour nous c’était une occasion pour dire à ces jeunes filles, qu’elles peuvent utilisation l’internet d’une autre manière, c’est vrai qu’elles sont jeunes, elles ne comprendront pas tous les aspects de la sécurité numérique. Mais avoir une bonne hygiène numérique est déjà un pas pour aider ces jeunes filles là à comprendre que sur internet on peut faire autre chose que ce qu’elles font », a-t-elle affirmé avant de revenir sur la responsabilité des parents dans cette question de la mauvaise utilisation des TIC.

Pour elle, le dernier message ne s’adresse pas uniquement aux enfants mais surtout aux parents.

« On voit beaucoup de parents à la maison même les télévisions qui n’ont pas de code parental. Et qui ont même installé cette télévision sans avoir lu la notice d’utilisation de même que le portable. Des parents qui achètent de téléphone dernier cri, un iPhone et des iPad pour les enfants sans même se soucier du contenu qu’ils exploitent avec ces téléphones-là. Après ils se retrouvent dans de grandes conférences, quand on dit les enfants tombent précocement enceinte, ils disent que non c’est la télévision, non ce sont les réseaux sociaux. Je dis non. Ça ne peut pas être les télévisions ni des réseaux sociaux et de téléphones, c’est une responsabilité des parents. Si moi en tant que parent paye un portable a un enfant qui a 12 ans, j’ai l’autorisation de surveiller tout ce que mon enfant fait», a souligné Chantal Naré.