Burkina Faso : La 12e semaine nationale de la planification familiale lancée à Kombissiri
Le coup d’envoi de la semaine nationale de la planification familiale a été donné ce lundi 6 novembre 2023 à Kombissiri par la gouverneure de la région du Centre-Sud, sous le thème « Semaine nationale de la planification familiale, plus de 10 ans de progrès : l’urgence d’accélérer demeure pour l’atteinte des ODD avec les communautés ».
Selon le représentant résidant du Fonds des nations unies pour la population (UNFPA), Cheick Mohamed Tidiane Mbengue, le besoin en matière de planification familiale au Burkina Faso est estimé à 16% des femmes. « Il s’agit pour nous, de recentrer nos efforts pour répondre au mieux aux besoins non satisfaits en matière de planification familiale qui représentent environ 16% des femmes en âge de procréer. Cela constitue un grand défi et nous interpelle », a-t-il reconnu.
Il a mentionné que la semaine nationale de la planification est une des réponses à cette question de besoins non satisfaits en planification familiale au pays des Hommes intègres. « Elle constitue une excellente opportunité de plaidoyer et de mobilisation sociale en faveur de la planification familiale mais aussi et surtout d’intensification de l’offre de services aux populations surtout les plus éloignées. C’est pourquoi je voudrais profiter de cette tribune pour saluer une fois de plus cette initiative ainsi que sa tenue régulière depuis 2012 », a-t-il ajouté.
À en croire Yvette Nacoulma, gouverneure de la région du Centre-Sud, la planification familiale participe à l’épanouissement de l’ensemble des couches sociales et occupe une place prépondérante dans les choix stratégiques au Burkina.
« Aussi, faut-il encore le rappeler, elle constitue une des interventions peu onéreuses et rentables dans la lutte contre la mortalité et la morbidité maternelle, néonatale et infanto-juvénile. Elle est une des stratégies pour l’atteinte des objectifs du plan national de la planification familiale 2021-2025 », a-t-elle dit.
Elle a relevé que malgré les efforts fournis par le gouvernement et ses partenaires, les indicateurs de santé restent peu reluisants comme en témoignent « les données suivantes : population du Burkina Faso : environ 22 500 000 habitants, taux de prévalence contraceptive moderne (TPCm) : 31,9%, besoins non satisfaits en PF : 16,4%, indice synthétique de fécondité (ISF) : 4,4 enfants par femme, ratio de mortalité maternelle : 222,9 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes ».
Pour Yvette Nacoulma, il faut aller plus loin et plus vite afin d’améliorer ces indicateurs. Elle a noté que l’organisation de la semaine nationale de la planification familiale participe au renforcement du système de santé et donne l’occasion de sensibiliser et inciter le plus grand nombre de populations.
« En particulier les plus vulnérables et celles vivant en milieu rural, à se rendre auprès des centres de santé publics pour bénéficier de soins et services de planification familiale de qualité dans un contexte de gratuité totale depuis le 1er juillet 2020 sur toute l’étendue du territoire national », a-t-elle rappelé.
Pour terminer, elle dit solliciter des autorités coutumières et religieuses, de la société civile, des leaders d’opinions, de la presse, de la population notamment les jeunes, une mobilisation exemplaire et positive pour la réussite de cette stratégie « au bénéfice des populations, stratégie dont l’importance n’est plus à démontrer ».
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