« Vous ne pouvez pas exploiter nos ressources et refuser de nous vendre des équipements » (Capitaine Ibrahim Traoré)

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Le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a présenté sa vision du Burkina Faso pour les cinq années à venir, ce jeudi 11 juillet 2024, à Ouagadougou, à l’occasion d’une rencontre avec les Forces vives de la Nation. 

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Le Capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso, a remercié les Forces vives pour ce qu’elles ont accepté de lui permettre de poursuivre la conduite de la transition. « Nous ne voyons pas cela comme un mandat, mais comme un message qui a été passé », a-t-il dit en sus.

Il a scindé son intervention en trois parties. Il s’est premièrement attelé à présenter sa vision et sa lecture du monde. Chez les impérialistes, a-t-il indiqué, le monde se résume en un triangle. « Au sommet, se trouve la prospérité. A la base du triangle, il y a deux empires. L’empire du mal et l’empire des esclaves », a-t-il fait savoir, laissant entendre que les Africains sont considérés comme ces esclaves. Pour Ibrahim Traoré, il faut que nous nous réveillions. « Comprenez le jeu, ça n’a que trop duré. Il faut qu’on se réveille et qu’on se batte pour défendre notre nation », a-t-il appelé.

Secondement, le Président du Faso a donné la raison pour laquelle il faut se battre. A ce niveau, il a déploré la complicité de certains villages avec les terroristes. « En 2022 à côté, j’ai été chassé avec mon unité dans un village parce qu’ils ne voulaient pas qu’on reste là-bas, parce qu’ils sont en bonne entente avec les terroristes… », a-t-il rappelé, ajoutant que nous n’avons pas le choix que de combattre, parce que selon lui, le problème est réel et profond ; le mal est là.

Programme pour les 5 prochaines années

La présentation du programme du Président du Faso pour les 5 prochaines années a constitué la troisième partie de l’intervention du Capitaine Ibrahim Traoré. Pour les cinq prochaines années, le Président du Faso a souhaité décliner seulement quelques points clés de son programme. Sur le volet de la défense, il a informé que le renforcement des effectifs et de l’équipement militaire se poursuivra. « Nous voulons que le niveau de notre armée atteigne un niveau jamais égalé dans la sous-région », a-t-il déclaré.

S’agissant des partenaires qui refusent de vendre certains équipements militaires au Burkina Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré a adressé ce message : « Ça va s’arrêter. Nous allons retirer les permis d’exploitation. Vous ne pouvez pas exploiter nos ressources et refuser de nous vendre des équipements ». Faisant une digression, il a signifié qu’il n’avait aucune inimitié contre les peuples ivoirien et béninois, mais avec les dirigeants ivoiriens et la politique béninoise.

« Nous n’avons rien contre le peuple ivoirien, mais nous avons quelque chose contre ceux qui dirigent la Côte d’Ivoire. Il y a bel et bien à Abidjan un centre des opérations pour déstabiliser notre pays. Personne ne peut le nier… Personne ne viendra nous dire qu’au Bénin, il n’y a pas de bases françaises dirigées contre nous ; nous avons les preuves sous la main… Nous n’avons rien contre le peuple béninois. Là, nous avons un problème avec la politique des dirigeants béninois », a fait remarquer le Capitaine Ibrahim Traoré.

Au niveau de la Fonction publique, un organe interne sera créé d’ici la fin du mois au sein de chaque ministère afin de lutter contre la corruption, a annoncé le Capitaine Traoré. En ce qui concerne le volet de la diplomatie, le Président du Faso a dit sa volonté de parvenir à une diplomatie de vérité. Il a en effet fait savoir que tout ce qui se dit entre quatre murs, à l’occasion des audiences, serait désormais dévoilé. « Nous ne voulons plus nous inscrire dans cette diplomatie mensongère », a-t-il soutenu.

De la culture. Le Capitaine Ibrahim Traoré a signifié son envie de poursuivre la dynamique de mettre en valeur notre culture. Au niveau de l’agriculture, il a également laissé entendre que la dynamique sera poursuivie jusqu’à l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire. Du volet infrastructures, la volonté de bitumer et de réhabiliter les voiries reste de mise. « Nous allons faire le maximum de routes possibles de sorte à pouvoir rallier le maximum de chefs-lieux et provinces », a-t-il dit, informant aussi de la volonté de « redessiner nos villes » en privilégiant les constructions à hauteur.

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Au niveau de la santé, le Chef de l’Etat a rassuré de ce que le renforcement du plateau technique des centres de santé et la rénovation des CHR sera toujours une réalité. Ce, afin de réduire, entre autres, les déplacements des populations. Un nouveau code minier a été annoncé, pour ce qui concerne le domaine des mines.

Dans la vision de résorber le déficit énergétique que connait le Burkina Faso, surtout en période de forte chaleur, le Président du Faso a fait comprendre que des partenaires sont actuellement au Burkina Faso pour voir dans quelle mesure construire des centrales thermiques. Ces dernières, dit-il, sont pensées pour être conçues dans le meilleur court délai, le temps de permettre l’achèvement de centrales nucléaires. Le Chef de l’État a par ailleurs annoncé un remaniement ministériel pour les prochains jours.

Tambi Serge Pacôme ZONGO 

Burkina 24 

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Serge Pacome ZONGO

Tambi Serge Pacome ZONGO, journaliste s'intéressant aux questions politiques et de développement durable.

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