Mieux se connaître pour cultiver la paix : Ligne directrice d’une immersion dans la communauté Touareg Kal-Tamasheq
Immersion dans la communauté Touareg Kal-Tamasheq du Burkina Faso. C’est l’activité qui a réuni la communauté toute une journée au plateau omnisports de Somgandé le 30 novembre 2024 sous le patronage du ministre de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme représenté, sous la présidence du ministre délégué de l’élevage, Dr Amadou Dicko, et sous le parrainage du chef de canton de l’Oudalan. Panel, communications de personnes ressources, exposition, prestation d’artistes, concerts live, ont été les activités qui ont rythmé la journée. L’objectif a été de mieux faire connaître le Touareg ou Kal-Tamasheq et sa culture afin de favoriser le brassage entre les communautés et in fine, la paix.
“Il faut qu’on se connaisse mieux pour mieux s’accepter et se tolérer”, a estimé Abdounasser Ag Wakass, président de l’association pour la promotion de la Culture Tamasheq (Aprocuta). C’est ce qui a justifié cette journée d’immersion de la communauté Touareg à travers une journée d’immersion pour dévoiler aux Burkinabè et au reste du monde sa culture et sa manière de vivre. “Nous vivons dans un même pays, mais en réalité, on ne se connaît pas. Il est de notre devoir d’apprendre et de s’ouvrir vers les autres et de mieux se connaître ”, a insisté Abdounasser Ag Wakass.
Cela, a-t-il soutenu, participe à la tolérance vis-à-vis de l’autre. Il a exhorté d’ailleurs à travailler de sorte à promouvoir la tolérance et la paix au Burkina Faso. Il a avoué : “En tant qu’être humain, nous sommes tous appelés à faire des erreurs, mais on doit apprendre également à nous tolérer les uns les autres.
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C’est dans ce sens que nous aussi par rapport à la situation de notre pays, nous avons décidé de mettre la main à la pâte pour contribuer à notre manière à un retour de la paix”. Un dicton dit d’ailleurs que la tolérance c’est l’acceptation de l’autre dans sa différence. Encore faut-il connaître l’autre.
En outre, à la suite du président de Aprocuta, les différents dignitaires Kal-Tamasheq du Sahel et biens d’autres communautés qui sont venus pour l’occasion dans cette immersion ont prôné le vivre ensemble et le soutien à la transition pour un retour rapide à la paix.
“Si on conjugue nos efforts avec le gouvernement, je pense que la paix va revenir. Ça au moins c’est sûr parce que le gouvernement a sa part de responsabilité et les populations ont aussi leur devoir vis-à-vis de la paix”, a fait savoir Ezab AG Alhour, Chef de canton de l’Oudalan.
Pour lui, si toutes les communautés conjuguent leurs efforts tout en s’acceptant mutuellement, il n’y a pas de raison que la paix ne revienne pas au Burkina Faso. Il a aussi ajouté que si on veut que la paix revienne, il faut éviter les mauvaises paroles.
“Évitez les mauvaises paroles si on veut que la paix revienne au Burkina Faso. Moi, j’entends des paroles qui ne sont pas honorables pour notre pays qu’on a connu dans la paix. Aujourd’hui, on cherche cette paix et on ne la trouve plus. Mais je pense que si chacun de nous joue sa partition, la paix va revenir”, a appuyé le chef de canton de l’Oudalan.
Le chef de Tinakof pour sa part reconnaît que cultiver la paix ce n’est pas facile. Cependant, il a estimé que quand on voit que lorsque la paix est affectée, elle est affectée pour tout le monde, il y a lieu de se mettre au travail pour cultiver cette paix. La communauté Tamasheq l’a donc comprise, et a bien voulu s’ouvrir aux autres communautés pour qu’ensemble, on cultive la paix pour le Burkina Faso.
Le chef de Somgandé, représentant le Président de la Délégation spéciale de l’arrondissement n°4, a magnifié cette rencontre de la communauté Touareg qui prône le vivre ensemble. Mais pas que lui, le représentant du ministre en charge de la Culture, présent à la cérémonie, a reconnu la richesse de la Culture Tamasheq, “une culture ancestrale remarquable empreinte d’histoire et d’humanité”.
Pour lui, la communauté Touareg incarne l’essence même de la résilience, de l’adaptation et de la transmission intergénérationnelle. Une culture qui, dit-il, rappelle les valeurs fondamentales du respect de la solidarité et de l’harmonie.
Pour le moins, que l’on puisse dire, c’est que cette immersion a permis de découvrir la richesse de la culture de la communauté Touareg Kal-Tamasheq. Sur place, le représentant du ministre, le chef de Somgandé se sont vus enturbannés par les chefs Touaregs . Signe qu’ils sont à jamais adoptés par la communauté Touareg.
Par la suite, ils ont eu droit à une visite guidée des stands d’exposition de produits artisanaux Touareg avant de terminer dans la tente traditionnelle Touareg. Là, ils ont été accueillis avec du thé préparé par les femmes Touareg avant de déguster les mets traditionnels Touareg.
La Journée s’est poursuivie par des Communications sur la culture Touareg. L’immersion s’est déroulée au cœur de la nuit avec des concerts Live sur des sonorités Touareg et d’ailleurs avant de s’achever autour de minuit. Rendez-vous est donné aux prochaines éditions pour mieux s’imprégner de la culture Touareg Kal-Tamasheq.
Hamadou OUEDRAOGO
Burkina 24
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