Un accord mondial sur la pollution plastique en péril : 184 États divisés face à un enjeu urgent

Des diplomates de 184 pays sont réunis pour tenter de finaliser le premier traité mondial sur la pollution plastique. Cependant, des divisions profondes persistent, menaçant l’adoption d’un texte ambitieux. Après une première semaine de négociations infructueuses, les discussions reprennent avec l’objectif de présenter un traité le jeudi 14 août 2025.
Les négociations se heurtent à l’opposition d’un groupe de pays, majoritairement producteurs de pétrole (Arabie saoudite, Koweït, Russie, Iran) et les États-Unis, qui souhaitent que le traité se concentre presque exclusivement sur le traitement des déchets plastiques. Ce groupe refuse toute contrainte sur la production de plastique, qui est issue du pétrole.
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À l’inverse, un groupe grandissant de pays dits « ambitieux » plaide pour des mesures plus strictes, notamment une clause prévoyant la réduction de la production de plastique. Ce groupe est composé des 27 pays de l’Union européenne, de nombreux pays d’Amérique latine et d’Afrique, ainsi que de petites nations insulaires qui subissent de plein fouet l’afflux de déchets plastiques. Pour ces pays, réduire la production est la seule solution viable pour enrayer le fléau de la pollution.
Face à l’impasse, des ONG comme le WWF et Gaia suggèrent d’abandonner la règle du consensus et de recourir à un vote pour faire avancer le processus. Selon Claire Arkin, porte-parole de Gaia, cela forcerait la minorité qui bloque les négociations à faire des compromis.
Soixante-dix ministres et une trentaine de hauts fonctionnaires sont attendus à Genève pour tenter de débloquer la situation. La commissaire européenne à l’Environnement, Jessika Roswall, a appelé toutes les parties à « être constructives », soulignant l’urgence de la situation. Comme l’a précisé un négociateur africain, « Nous n’avons pas travaillé trois ans pour repartir sans rien ».
Source : lapresse ca




