L’ambassade du Burkina à Paris célèbre la femme à l’occasion du 8 mars
L’ambassade du Burkina à Paris a célébré le dimanche 23 mars dernier la Journée Internationale de la Femme, sous le présidence de Son Excellence Monsieur Eric Y. Tiaré et sous le parrainage de Madame le Consul honoraire du Burkina à Madrid, Kadidia Konaté / Frigitt. Placée sous le thème de « l’entrepreneuriat féminin : accès aux financements », cette journée a été l’occasion, à travers une conférence-débat, de faire le point sur la création et le financement de projets portés par des femmes.
La célébration du 8 mars, en différé, à l’ambassade du Burkina à Paris, s’est focalisée sur le thème de l’entrepreneuriat féminin et l’accès aux financements. Elle a été un moment de réflexion sur la situation des femmes, de plus en plus présentes dans toutes les sphères socio-économiques, mais très peu représentées dans le domaine de l’entrepreneuriat.
Selon les chiffres du ministère de la promotion de la femme, les entreprises créées et gérées par des femmes représentent seulement 9% alors que ces dernières constituent 52% de la population burkinabè, et pour cause, notamment le manque de financements. Certains facteurs socio-traditionnels et idées reçues (la femme est destinée à rester au foyer, ou encore la femme serait moins entreprenante que l’homme, etc.) ne rendent guère les choses plus faciles. Qu’elles vivent dans leur pays ou à l’étranger, les femmes burkinabè rencontrent plus ou moins les mêmes difficultés.
Au Burkina Faso, les « entreprises » relèvent pour la plupart du secteur informel et se heurtent aux difficultés de financements auprès des banques car ces dernières cherchent avant tout à faire des profits. Ceci est d’autant plus vrai pour les entreprises féminines, qui doivent en plus faire face à divers autres obstacles, tant culturels, personnels et économiques.
Des structures, telles que le FAIJ (Fonds d’appui aux initiatives de jeunes), le FAPE (Fonds d’appui à la promotion de l’emploi) ou encore le FAARF (Fonds d’appui aux activités rémunératrices des femmes) existent déjà afin d’accompagner financièrement les personnes souhaitant créer leur entreprise. Cependant celles-ci restent encore très mal connues et peu accessibles. En outre les conditions d’octroi de crédits découragent plus d’un.
Selon Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur, le gouvernement burkinabè met, d’ores et déjà, en place des actions et mesures visant à faciliter l’accès aux financements et s’inspire notamment des recommandations faites lors du Forum des femmes qui s’est tenu à Banfora début mars dernier. Pour citer un exemple de ces recommandations: la mise en place d’un fonds spécial destiné à financer les entreprises de femmes.
Au delà de l’aspect financier, Mme Rasmata Sawadogo, consultante formatrice en gestion des carrières et conférencière, préconise la mise en œuvre d’un accompagnement depuis le montage du projet afin que les femmes puissent présenter des Projets « plus cohérents et financièrement éligibles». Elle souhaite également que soient mis en place pour les femmes des « couveuses » ou « incubateurs » afin de faciliter leurs premiers pas dans l’entrepreneuriat en leur fournissant un cadre physique et juridique adéquat. Et pour terminer, Mme Sawadogo recommande que les fonds utilisés pour la célébration festive du 8 mars, soient réalloués à des projets d’accompagnement des femmes (centres de santé, centres d’appui aux activités féminines).
Espérons que ces recommandations ne restent pas lettres mortes, comme ce fût le cas à plusieurs autres occasions.
Mariam SIDIBE et Hubert COMPAORE,
Correspondants Burkina24
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