Vol d’engins : un réseau de malfrats démantelé
Décidément, des évènements de ce genre sont devenus fréquents ces derniers temps. Ce matin encore, il a été présenté à la presse quelques membres appréhendés d’un réseau de voleurs d’engins à deux roues.
Il a fallu quelques jours à la Brigade de ville de Boulmiougou pour démanteler ce réseau dont les opérations s’étendaient à plusieurs localités du pays. En plus de la ville de Ouagadougou, Léo, Pabré et Sapouy figuraient sur la carte des opérations de ce groupe dont l’organisation et les modes d’action constituaient les forces.
Tout serait parti d’un flagrant délit dans lequel ont été interpellés quelques membres du groupe. Les enquêtes de la gendarmerie ont ensuite permis d’arrêter à ce jour sept délinquants, qui sont passés aux aveux. Selon l’adjudant chef Major Boukari DRABO, commandant de la Brigade ville de Boulmiougou et directeur de l’enquête, une dizaine d’autres délinquants impliqués dans ce réseau serait encore en fuite dans la nature. C’est pourquoi, et pour la suite de l’enquête, il en appelle une fois de plus à la collaboration de la population pour dénoncer d’éventuels complices. « Cela peut se faire à travers les numéros verts que sont le 10-10 et le 80-00-11-45 » a-t-il rappelé.
Des méthodes ingénieuses de falsification et d’écoulement.
Avec un mode opératoire qui combine attaques à main armée sur certains axes et cambriolages à domicile, le réseau a développé des méthodes assez ingénieuses de falsification des numéros de série des engins et d’établissements de faux documents. Une ingéniosité qui complique les enquêtes, ainsi que le reconnaissent l’adjudant chef major et son équipe. Des opérations sur le terrain à l’écoulement des engins volés, les délinquants arrêtés sont impliqués à divers niveaux. Les objets saisis dans les localités concernés par leurs opérations se composaient d’engins sur roues et démontés, de cachets, encreurs et carnets de reçus, ainsi que d’un trousseau de matériels servant à la falsification des numéros des moteurs. Les enquêtes ont également conduit à la découverte de trois magasins de stockage des engins volés, appartenant à un des malfrats, le cerveau du système. Les engins ainsi modifiés étaient écoulés aussi bien à l’intérieur du pays que dans des pays voisins comme le Mali et la Côte d’Ivoire, avec la complicité d’autres délinquants toujours recherchés.
Drôle de surnoms pour des malfrats !
Parmi les délinquants présentés, on ne pouvait qu’être stupéfaits de constater que certains se font appeler Imam, El Hadj ou encore Pasteur. Ce dernier s’est même confié à la presse dans un discours qui mélangeait prêche et repentir, le tout sur un ton joyeux qui frise l’hypocrisie. En attendant, et pour les sept membres du réseau interpellés, la suite de la procédure au niveau du parquet va déterminer de leur avenir judiciaire.
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