SITARAIL Bobo : Les cheminots suspendus sonnent leur ras-le-bol
Le Syndicat libre des cheminots du Burkina (SLCB), a tenu une conférence de presse pour décrier la situation des cheminots suspendus depuis 2002, le jeudi 15 janvier 2015 à Bobo-Dioulasso. Ils ont décidé de collaborer avec les OSC dont le mouvement Balai citoyen pour se faire entendre et réclamer la reconstitution de leurs carrières dans un plus bref délai.
Des cheminots burkinabè ont été suspendus depuis le 19 novembre 2002 suite à la crise ivoirienne qui a entrainé l’arrêt du trafic ferroviaire.
Le Secrétaire général adjoint du SLCB), Mody Diallo, a révélé lors d’un point de presse ce jeudi que leurs contrats de travail sont toujours en suspension.
« La SITARAIL ne leur verse ni salaire, ni aucun émolument financier et en plus de cela, elle refuse aussi de délivrer pour ceux qui vont à la retraite des certificats de travail, de cessation de fonction, le solde de tout compte dont certains dossiers sont nécessaires à la constitution du dossier de pensions de retraite », a-t-il martelé.
Trop c’est trop. Selon Mody Diallo, des démarches ont été menées auprès de toutes les autorités. Même l’ancien président du Faso a été interpellé en France. Malheureusement, ces actions sont restées vaines.
Pour lui « trop c’est trop ». « Nous sommes devant de nouvelles autorités qui sont motivées par l’esprit de justice, et nous pensons que de commun accord, nous allons mener des stratégies, et interpeller nos autorités dans les jours à venir pour leur rappeler des informations justes afin qu’ils réagissent », a-t-il soutenu.
La collaboration avec des OSC. Le SLCB a décidé de collaborer avec les OSC de Bobo-Dioulasso pour leur donner un coup de pouce afin d’enclencher la lutte.
Le Balai citoyen en fait partie. Le coordonnateur régional du mouvement, Alexandre Kaba Diafodé Diakité, a décidé au nom des OSC et du mouvement de les accompagner dans la lutte.
« C’est un syndicat qui nous a approché avec un mémorandum adressé à notre mouvement pour d’abord exposer leur situation à la laquelle ils étaient, et demander notre soutien. Il est de notre devoir de les accompagner », a-t-il dit.
Pour eux, c’est une situation inadmissible que des citoyens burkinabè soient piétinés dans leur droit sur leur propre territoire au vu de tous sans réaction.
En rappel, plus de 300 cheminots sont concernés par cette situation, coûtant parfois la vie à certains d’entre eux.
Sidiki TRAORE
Correspondant Burkina 24 à Bobo-Dioulasso
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